Il n’a pas beaucoup plu ces derniers temps. La pluie des derniers jours a cependant suffi à mettre la ville dans un état d’insalubrité sans précédent, propice aux maladies.
La saison des pluies donne des soucis à tout le monde ! En dehors des problèmes d’inondation qui se posent un peu partout, l’insalubrité a atteint des limites inacceptables, sources de graves maladies menaçant la vie des citoyens. Avec Dame pluie qui met du sien, la situation est effectivement loin d’être l’idéale. Et même si la montée des eaux n’est pas imminente, la population devrait tout de même rester vigilante. Les autorités, de leur côté, devraient se pencher sur des solutions visant à protéger les personnes vivant dans les quartiers défavorisés, très exposées à ces risques de maladie. Il ne faut pas aller loin pour se rendre compte de ces risques. Faites simplement une promenade par curiosité dans les alentours du marché d’Andravoahangy, du côté d’Ampefiloha, Analamahitsy, Anosibe. Certains endroits sont devenus des dépotoirs qui dégagent des odeurs nauséabondes en plein centre ville. Les ordures jetées pêle-mêle ou entassées même dans la zone commerciale et à certains grands carrefours. La nuit, les trous profonds sur les routes bitumées et le long de certaines rues ainsi que les caniveaux non couverts occasionnent de graves accidents et constituent un véritable danger pour la vie des usagers. Vous aurez du mal à circuler, sur plusieurs rues pavées, où vous n’avez plus d’autres choix que de passer dans des eaux puantes, stagnantes qui séjournent pendant des semaines dans leur lit de circonstance. Si ça gêne les usagers, on n’a pas comme l’impression que ça préoccupe les autorités de la ville qui n’attendent que la fin de la saison des pluies pour voir l’eau se retirer d’elle-même. Ces eaux sont pourtant le foyer des maladies.
A Ampefiloha, longeant le chemin de fer par où passe le canal Andriantany, les conditions de vie sont impensables. Des centaines de personnes, vivant dans des conditions de pauvreté inconcevable. On n’imagine déjà même pas d’où est-ce qu’ils puisent l’eau qu’ils utilisent au quotidien. On pense encore moins à l’état de leurs nourritures. Des chapiteaux ont jadis été posés sur les lieux afin de les protéger des intempéries et des maladies, mais ces chapiteaux ont disparu avec le temps. Les maladies telles que la diarrhée, la bilharziose ou encore la peste sont à craindre en cette saison et période. L’humidité ambiante expose les personnes vulnérables quant aux maladies pulmonaires, et l’insalubrité générale dans laquelle vit tout le monde. Les risques sont réels lorsqu’on voit les amas d’ordures qui s’amoncellent ici et là dans l’attente de la Samva, ou encore des canaux bouchés à cause de ceux qui jettent leurs ordures dans ces canaux. Cela entraînant évidemment une montée, voire le débordement des eaux usées dans la rue. Des eaux usées probablement infectées qui véhiculent les maladies diverses. La CUA a obtenu, en fin d’année, des subventions internationales afin d’assainir la ville. Les travaux ont commencé dans certains quartiers, mais les bas-quartiers où les eaux montent facilement restent menacés. La population habitant ces quartiers est appelée à faire attention et à prévenir du mieux qu’elle peut ces maladies. Cela en débroussaillant autour d’eux, à dégager les canaux afin de laisser passer l’eau, et à ne jamais oublier de garder la propreté partout! Oui, la CUA et l’APIPA essaient de mettre en œuvre des politiques pour assainir la ville. Leurs efforts restent néanmoins insuffisants. Chacun devrait donc y mettre du sien.
Mahetsaka