Une histoire qui se répète à Antananarivo tous les ans à l’approche des fêtes de noël, les ordures qui foisonnent dans tous les quartiers. Cette année, la capitale n’a pas échappé à cette tradition alors que les précipitations deviennent de plus en plus abondantes. Et avec les élections communales qui préoccupent tout le monde, les camions de ramassage se font rares.
Ce n’est pas la première fois qu’on en parle mais les montagnes d’ordures qui dépassent la capacité d’accueil des bacs, commencent à énerver plus d’un. A l’approche des élections communales, bon nombre de rues de la capitale dégagent une odeur nauséabonde. Et pourtant en milieu politique, les promesses d’une ville insalubre sont affichées sur les différents entractes distribués ici et là. Est-ce que les responsables attendent l’arrivée du nouveau Maire avant de décider à ramasser ces ordures ? Car si oui, la situation risque de s’aggraver avec la pluie qui y met son grain de sel en dispersant les déchets, et accentuant la mauvaise odeur. Cela fait maintenant une semaine qu’il n’y a pas eu de ramassage de certains bacs à ordures dans la ville des mille... Une situation qui ne ravit pas la population tananarivienne. Et quand on entend parler de lutte contre la peste ou de ne pas attirer les rats, on se demande si c’est une bonne tactique de laisser ces déchets à l’abandon en plein centre-ville. A force de vouloir laisser ces ordures trainer dans nos rues, est-ce qu’on ne s’expose pas aux diverses maladies ? Certains habitants vont même jusqu’à dire avec un ton plus qu’ironique « Peut-être qu’on devrait garder nos déchets ménagers à la maison le temps que les camions arrivent ! ».
En tout cas, outre les embouteillages, le nombre élevé de voitures en circulation, la pollution de l’air, l’insécurité, il faudrait aussi trouver une solution au ramassage des ordures qui est un problème presque trop redondant à Antananarivo. Et qu’ailleurs, le rappeur Blacko parle d’un « Madagascar et ses montagnes d’ordures » devrait nous pousser à faire plus attention à la salubrité de cette ville. La ville de Taolagnaro est un bon exemple à suivre, les ordures y sont ramassées quotidiennement de même que le nettoyage des rues, et ceci malgré mégots jetés dans la rue par les fumeurs. Question de volonté ou faute de moyens ?
Anja RANDRIAMAHEFA