Le bio est en vogue. Les consommateurs s’y intéressent. Non seulement au niveau de la nourriture mais aussi des …insecticides. Fidahoussein Karmaly, promoteur et chercheur dans le domaine du bio insecticides et du bio pesticides chez Biozen répond avec conviction à nos questions sur le produit Tchik. Un produit miraculeux qui révolutionne les pratiques habituelles. Interview.
Midi : Les produits chimiques affichent aujourd’hui leurs limites, et sont décriés par les scientifiques pour leur toxicité. Prétendez-vous réellement que l’agriculture sans pesticides, est envisageable à Madagascar à grande échelle ?
F. Karmaly : Oui absolument, ce n’est pas une utopie. Spécialisé dans la recherche de bio insecticides et de bio pesticides, Biozen a développé, après 10 ans de recherches, un concept de self-diffuseur pesticide naturel, baptisé Tchik qui révolutionne les pratiques habituelles. Ce diffuseur fonctionne sans énergie extérieure, par la seule dynamique induite par la synergie des huiles essentielles et des extraits de plantes qui le composent, et protège les cultures sans apport de molécules chimiques.
Midi : Quelle est votre approche ?
F.Karmaly : On ne touche pas aux cultures, on cible les insectes pour les chasser de la zone couverte par le diffuseur Tchik.
Midi : Quels sont les insectes neutralisés et comment ?
F.Karmaly : Tchik émet des senteurs parfumées, que l’organisme des insectes ne peut tolérer. La formule est calculée et dosée pour cibler les principaux ravageurs agricoles. Coléoptères, Lépidoptères, Diptères, Homoptères, Hémiptères sont chassés, neutralisés, ou tués par Tchik. Un seul diffuseur traite donc Pucerons, Punaises, Chenilles, Tribolium, Mouches de fruits, Mouches Maraîchères etc.
Midi : Quelles cultures peuvent être protégées ?
F.Karmaly : Les cultures maraîchères, céréalières, fruitières, les légumineuses et les tubercules.
Des recherches ultérieures seront menées pour traiter les cultures de rente, telles que girofle, vanille, baies roses, ou les cultures de plantes aromatiques, destinées à l’extraction d’essences.
Midi : Un agriculteur de base peut-il utiliser Tchik sans difficulté ?
F.Karmaly : C’est enfantin. Pour les petites surfaces, on place le diffuseur sur le champ, à ras de terre, en amont de la direction du vent, pour que les émissions parfumées couvrent 324 m2 en aval, soit un champ de petite dimension. Pour les surfaces importantes, il suffit de placer un diffuseur tous les 18 m, soit environ 30 diffuseurs à l’hectare. Le champ sera couvert quelle que soit la direction du vent.
Midi : Le mot de la fin ?
F. Karmaly : A Madagascar, nous souhaitons que des denrées agricoles saines soient accessibles sur les marchés, à toutes les couches de la population. Un important travail de vulgarisation reste à faire, où les pouvoirs publics, les médias, les syndicats ou les associations professionnels, tout un chacun et nous-mêmes avons notre rôle à jouer. A l’heure où l’eau devient une denrée rare et précieuse, ensemble nous pourrions contribuer à préserver les nappes phréatiques de toute pollution chimique, pour que notre génération et les générations futures, profitent longtemps des fruits de cette terre bénie des Dieux, où tout pousse à merveille.
Recueillis par F.R