
La situation alimentaire des populations du Sud, notamment dans sept districts sur les 14 que compte cette partie de la Grande Ile, ne s’améliore pas.
Mille tonnes de vivres destinées à l’aide alimentaire pour la population du Sud en situation d’insécurité alimentaire, viennent d’être débarquées et reçues par le PAM (Programme Alimentaire Mondial) Madagascar, le 6 août, au port d’Ehoala, à Taolagnaro. Il s’agit d’une première cargaison d’aide alimentaire comprenant de la farine de maïs, du sorgho et du pois cassé, fournie par l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID/Food For Peace), faisant partie de sa contribution au programme d’urgence du PAM à Madagascar. Environ 88 000 personnes touchées par l’insécurité alimentaire sévère pourront en bénéficier pendant deux mois. Faut-il rappeler que 665 000 personnes sont en situation d’insécurité alimentaire sévère dans les sept districts les plus touchés, dans la partie Sud de Madagascar, à savoir Amboasary, Ambovombe, Tsihombe, Beloha, Bekily, Ampanihy et Betioky. Le PAM n’arrive pas, pour l’instant à en couvrir la moitié.
La réponse d’urgence de l’USAID est mise en œuvre en soutien au BNGRC (Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes) et à l’ONN (Office National de Nutrition).
Transferts monétaires. Cette assistance est réalisée au moyen de distributions générales de vivres et de distributions de vivres contre la création d’actifs communautaires. Un appui nutritionnel est également fourni à travers l’ONN et les sites communautaires du Programme National de Nutrition Communautaire (PNNC) pour prévenir et traiter la malnutrition aiguë modérée chez les enfants de moins de cinq ans. L’assistance vise à sauver des vies et répondre aux besoins alimentaires immédiats des communautés.
Afin d’optimiser les impacts des interventions, d’autres modalités d’assistance sont mises en place telles que les transferts monétaires dans les zones où les marchés sont fonctionnels.
« Les sept districts les plus touchés font face à de nombreux besoins humanitaires en raison de la sécheresse aggravée par le phénomène El Nino, avec un déficit pluviométrique de 25 à 75 % pendant la campagne agricole 2015/2016 », explique le PAM. Avant d’ajouter que les ressources financières sont limitées et près de 340 000 personnes en insécurité alimentaire sévère demeurent sans assistance.
Recueillis par Hanitra R.