
Le Grand Sud et le Grand Sud-Est seraient le théâtre de la malnutrition aiguë élevée cette année si l’on se base sur l’analyse de l’insécurité alimentaire aiguë et de la malnutrition aiguë de l’IPC octobre 2020 à avril 2021.
«282 000 personnes seront en phase d’urgence alimentaire (Phase 4 de l’IPC ou Cadre intégré de la classification de la sécurité alimentaire)». C’est ce qu’on peut lire dans le document sur l’analyse de l’insécurité alimentaire aiguë et de la malnutrition aiguë de l’IPC entre le mois d’octobre 2020 et le mois d’avril 2021. Ledit document mentionne qu’une « détérioration de la situation de sécurité alimentaire est attendue dans le grand Sud du pays ». Le document de faire savoir « un grand changement de phase IPC sera attendu pour le district de Bekily avec 20 % de sa population en Urgence alimentaire (phase 4 de l’IPC) ». Aussi, « les 25 % de la population du district de Betioky seraient-ils en «crise» (Phase 3 de l’IPC) » cette année. Le document de poursuivre en évoquant que « le district d’Amboasary restera en situation d’urgence (Phase 4 de l’IPC) avec toutefois une proportion de personnes en urgence de l’ordre de 25%, contre 20% en période courante ». Et que même avec les aides, « la classification en Phase 3 de l’IPC (Situation de Crise alimentaire) demeure, pour la plupart, des districts du Grand Sud. Les proportions de population en Phase 3 de l’IPC et plus dans des districts comme Beloha, Taolagnaro et Tsihombe seront légèrement en hausse ».
Explications. Il conviendrait de noter que les analyses ont également été menées dans le Grand Sud-Est du pays. Ainsi, « l’ensemble des districts resteront en situation de stress (Phase 2 de l’IPC). La proportion des ménages en Phase 2 connaitra une hausse de 652 000 à près de 755 000 personnes, et une proportion non négligeable (plus de 203 000 personnes) est attendue en crise (Phase 3 de l’IPC) ». Par ailleurs, les analyses démontrent que « la période projetée correspond au pic de soudure et à la période de préparation de la grande campagne ». Celles-ci projettent également une « forte inflation des prix des denrées de base importés à cause de la dévaluation de l’Ariary ». L’accès aux marchés serait alors plus difficile pour l’ensemble des zones analysées. Outre ces facteurs, les analyses effectuées dans le Grand Sud et le Grand Sud-Est avancent que la période d’octobre 2020 à avril 2021 correspond à « une période de forte crue favorisant la prolifération des ravageurs de cultures ». Tous ces facteurs réunis expliqueraient la projection de 1,3 million de victimes de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë élevée cette année. Un effectif qui pourrait augmenter lorsque l’on y ajoute les régions comme Analamanga et Vakinankaratra.
José Belalahy