A Toliara, des religieuses de la communauté des sœurs Ursulines viennent au secours de 460 enfants et adolescents de Betsinjaka, en situation d’insécurité alimentaire.
Ces religieuses font tout leur possible pour venir en aide à un maximum de gens dans la localité et ne cessent de conscientiser quant à l’urgence de la situation. L’insécurité alimentaire est, en effet, un fléau quasi cyclique qui frappe le Sud de Madagascar, surtout dans les zones reculées. Tout est à l’extrême, que ce soit au niveau de la pauvreté, de la chaleur ou encore de l’infertilité des sols.
Face à la sécheresse qui sévit dans cette partie de la Grande Île, près de trois cents mille personnes sont menacées, selon les statistiques publiées cette année. Les actions des religieuses ursulines, en activité à Betsinjaka, sont ainsi très précieuses pour la population. Elles sont au nombre de six et ont besoin de soutien dans cette lutte contre l’insécurité alimentaire, voire la famine et la pauvreté. Pour sœur Juliana, elle « garde la foi en ce qui concerne l’avenir des enfants en les aidant et en les éduquant ».
Braconniers. Outre Ampanihy, Tsihombe, Ambovombe, Bekily, Beloha sont parmi les districts les plus touchés par l’insécurité alimentaire. A Ampanihy-Ouest, des victimes de « kere » tuent les tortues pour se nourrir. Les braconniers font irruption dans l’aire protégée d’Itampolo. Une frange de la population, affamée, a quitté les villages pour se procurer de la viande. Ils ont parcouru à pied, plus de soixante kilomètres en plusieurs jours pour atteindre ce sanctuaire des tortues menacées, et ont pénétré dans la réserve naturelle pour capturer massivement des tortues, pour en faire des grillades. Selon les informations recueillies, la majorité de braconniers sont de pré-adolescent, ainsi qu’une fillette, poussés à commettre ces actes à cause de l’insécurité alimentaire qui sévit dans leurs villages.
Eric Manitrisa
