Soulagement. C’est ce que les habitants de la ville d’Antsiranana ont ressenti depuis presque deux ans. En effet, le phénomène Foroche s’est fortement développé dans cette ville depuis quelques années mais il s’est atténué depuis l’année 2019. Pour obtenir ce résultat, des efforts ont été menés par les responsables locaux, d’après le secrétaire général du gouvernorat de Diana, Taciano Rakotomanga. Il y a entre autres la sensibilisation et l’éducation des jeunes mais les parents ne sont pas en reste car eux aussi ont pu bénéficier d’une éducation parentale. « D’habitude, les parents ne pensent qu’au déshonneur de leur famille et surtout celui de leur progéniture après les arrestations des enfants délinquants. Mais au fil du temps, ils ont fini par comprendre que ces sanctions ont pour objectif de remettre les enfants indisciplinés dans le droit chemin », a-t-il souligné.
Plusieurs facteurs. Le phénomène foroche dépasse le concept habituel de la délinquance des jeunes et des enfants. En effet, il y eut un moment où certains groupes d’enfants et de jeunes n’hésitaient plus à se livrer à des actes de vandalisme même en plein jour et à n’importe quel endroit de la ville. Le développement de la nouvelle technologie, la présence des touristes sur place ainsi que le « khat » sont aussi parfois à l’origine de la délinquance juvénile à Antsiranana. « Les feuilles de khat sont assez coûteuses, pourtant certains élèves en sont dépendants et refusent d’aller à l’école sans avoir mâché cette plante. Ceux qui n’ont pas les moyens de s’en procurer ont donc recours à la violence », renchérit-il.
Narindra Rakotobe
