Miarinarivo était en effervescence. Une bande de brigands d’au moins 30 hommes munis d’armes de guerre ont semé la terreur depuis un certain temps.
Face à cela, le Commandant de la Circonscription inter Régionale de la gendarmerie nationale d’Antananarivo (Cirgn), le Général Rakotomahanina Florens, a quitté son bureau d’Ankadilàlana, pour descendre sur place et diriger des éléments des Forces de l’Ordre pour mettre hors d’état de nuire ces malfaiteurs.
Butin. En seulement deux jours, plusieurs foyers dans deux communes de Miarinarivo ont été la cible de ces bandits armés. Après s’être appropriés d’un butin de 20 millions d’ariary, ils ont aussi été responsables de la mort d’un homme. Aucun villageois n’ayant osé se mettre en travers de leur route, cette bande de 30 malfaiteurs régnait en maître sur la région. Les Forces de l’Ordre sur place semblaient impuissantes devant la situation. « C’est toujours après l’attaque qu’elles étaient avisées de l’assaut. Une perte de temps considérable pour pouvoir faire quelque chose » a-t-on appris. D’ailleurs, ces brigands semblaient bien choisir leur cible. Les villages qu’ils attaquaient se situaient à des dizaines de kilomètres du poste avancé le plus proche. Du coup, les secours mettaient beaucoup de temps à arriver sur place. Entretemps, les malfaiteurs en profitaient pour se fondre dans la nuit complice.
Déstabilisations. La situation de Miarinarivo, sans parler de la capitale, n’est qu’un cas parmi tant d’autres. On s’interroge sur la raison de cette prolifération des malfrats, en cette période d’élection. N’entre-t-il pas dans un plan de déstabilisation de ces élections communales ? En effet, un peu partout dans la Grande Ile, l’insécurité gagne du terrain, donnant du fil à retordre aux Forces de l’Ordre. Ne serait-ce que ces attaques des « dahalo », qui d’ores et déjà, ont semé le malheur parmi la population du Grand Sud. En outre, des civils et des militaires ont eux aussi succombé après les attaques des « dahalo », récemment dans le district de Manja et d’Ankazoabo Sud.
Renforts. Une opération spéciale a été déjà mise en route, pour éradiquer les différents foyers de tensions dans toute l’Ile. Des renforts, composés d’une trentaine de commandos issus des rangs de la Force d’Intervention de la gendarmerie nationale (FIGN) ont quitté la capitale pour mettre au pas ces bandits dans la partie Sud. Par ailleurs, des dizaines d’éléments de forces spéciales, basés à Sakaraha ont été envoyés dans les districts d’Ankazoabo, d’Ifanadiana, de Manja et dans d’autres points chauds. Ces renforts sont là pour prêter main forte aux Forces de l’Ordre qui sont déjà sur place. Tout cela nous permet de dire que la gendarmerie est sur le qui-vive et fait tout pour mettre un terme à cette insécurité persistante.
m.L