
Un peu plus d’un mois après les violences et les actes de vandalisme perpétrés sur un hameau de la commune d’Ambatobe, Belobaka, dans le Bongolava ; l’association des Natifs d’Ibara
( FITIBA) réagit.
Pour rappel, dans la nuit du 5 au 6 août, les habitants d’un hameau à Ambatobe ont été victimes de violences physiques et psychologiques, mais aussi, selon les dires de nos interlocuteurs, de « racket ». 47 têtes de zébus ont été volées, dont 20 finalement remises aux propriétaires ; des maisons furent incendiées ; et trois natifs Bara ont été tués dans cette attaque qui a viré à l’affrontement, les Bara étant une tribu combative, qui « ne se laisse pas faire ». Le plus déplorable selon le président du FITIBA (Firaisan-kinan’ny Terak’Ibara/ Solidarité des natifs d’Ibara), c’est que des éléments des forces de l’ordre aient été impliqués dans cette affaire. Le FITIBA tire ainsi la sonnette d’alarme sur l’insécurité généralisée qui sévit au pays et qui risque de compromettre la paix et le « respect des droits de l’Homme ». Par ailleurs, ils envisagent également de mener leur propre investigation sur cette affaire qui les concerne de près. S’ils ont lancé un appel à l’apaisement à l’endroit de la population, ils ont harangué les autorités à prendre leurs responsabilités face à cette insécurité grandissante presque intenable, mais aussi à réguler le secteur bovin, qui revêt non seulement un aspect culturel sacré pour Madagascar, mais également une dimension hautement économique, voire politique ; une « véritable mafia » selon quelques membres du FITIBA.
Luz Razafimbelo