Les cas de vols à l’arraché et d’agression, longtemps relevés dans des rues d’Antananarivo, sont également de plus en plus observés dans les véhicules de transport en commun dans la Capitale.
Les vols à l’arraché à l’intérieur des taxis-be se multiplient, ces derniers temps. Le phénomène, bien qu’existant depuis des années, semble être en recrudescence, au point de susciter de plus en plus l’inquiétude chez les usagers. Parmi les derniers cas rapportés est celui d’une femme menacée avec une arme blanche, et dépouillée de son téléphone à bord d’un taxi-be de la ligne 162 au niveau d’Anosibe, très tôt le matin. Un autre cas, plus ancien, est celui d’un usager qui a subi le même sort dans un taxi-be au niveau d’Ampahibe. Les cas sont nombreux, dans divers quartiers de la Capitale. Toutefois, si les quartiers dits « chauds » continuent d’enregistrer des cas d’insécurité dans les taxis-be ou dans les rues, force est de constater que quasiment aucun quartier n’est plus à l’abri des vols à l’arraché et des vols avec armes à l’intérieur des taxis-be, ou ailleurs. De leur côté, les victimes se plaignent du peu de cas que l’on fait de leurs mésaventures dans la mesure où les malfaiteurs, souvent multirécidivistes, régulièrement appréhendés par la police et livrés à la justice, ne restent pas bien longtemps en détention.
Bousculades aux arrêts de bus. Outre l’insécurité, l’anarchie qui règne au niveau des arrêts de taxis-be est également source d’inquiétude pour les usagers. En effet, les heures de pointe, notamment en fin d’après-midi, sont synonymes de détresse pour une grande partie des usagers, notamment les personnes qui ne sont pas dotées d’une excellente condition physique. Dans quasiment tous les grands arrêts intermédiaires, réussir à monter à bord d’un taxi-be relève presque de l’exploit. La manœuvre, évidemment très physique, consiste d’abord à courir derrière le véhicule en train de ralentir pour s’arrêter, puis à mettre un pied sur le marchepied en attendant que la portière s’ouvre et enfin accéder à l’intérieur du véhicule. Ou à défaut, se bousculer et jouer des coudes pour se frayer un passage, pour enfin réussir à monter dans le véhicule. Mission impossible pour les femmes enceintes, les personnes âgées, les femmes avec enfants, et les personnes handicapées. Rien d’étonnant alors de ne voir que des personnes jeunes ou dans la fleur de l’âge, en grande partie des hommes, accéder en premier à l’intérieur des taxis-be aux heures de grande affluence en fin d’après-midi et à la nuit tombée. La situation, totalement anarchique, reste inchangée depuis des décennies, au grand désespoir des usagers. Certaines lignes de taxi-be ont essayé de mettre en place des règles pour leurs usagers en imposant la file d’attente. Le système semble faire ses preuves, et gagnerait certainement à se généraliser au niveau de toutes les lignes de taxis-be de la Capitale.
Hanitra R.