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mardi, décembre 30, 2025
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INSTAT : Inflation maîtrisée malgré les agitations de septembre

L’INSTAT estime l’inflation moyenne de cette année à moins de 8%.

L’inflation du mois de novembre dernier a été limitée à 7,2 %, par rapport à novembre 2024. Selon l’INSTAT (Institut national de la statistique), cet indicateur traduit une bonne situation, car il était à plus de 9% en janvier et février 2025.

Dans le panier de consommation des ménages, trois postes pèsent lourd et dictent, presque mécaniquement, la trajectoire de l’inflation. Le riz représente 17,85 % de la dépense totale, les produits alimentaires et boissons non alcoolisées 52,9 %, et les produits de première nécessité (PPN) 28,31 %. Ces parts ne sont pas seulement une photographie des habitudes budgétaires. Elles servent aussi de pondérations dans le calcul de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC). Autrement dit, la moindre variation sur ces catégories se répercute aussitôt sur l’indicateur national. Or, les derniers signaux sont plutôt rassurants. Les indices de prix du riz, des produits alimentaires et des PPN affichent une évolution globalement stable au cours des derniers mois. Mieux, leur progression semble ralentir progressivement, comme le suggère la tendance des courbes observées sur la période récente. Un message ressort de cette dynamique. Il n’y a pas de volatilité marquée, ni de dérive inflationniste visible sur les composantes les plus déterminantes de l’IPC.

Stabilité

Les observations de novembre 2025 confirment cette stabilité. Les niveaux de prix du riz, des produits alimentaires et des PPN restent globalement inchangés, malgré quelques variations structurelles ponctuelles. Cette résistance intervient dans un contexte pourtant sensible. La crise politique a affecté certaines entreprises et perturbé localement les chaînes d’approvisionnement. Mais les dispositifs d’appui et de soutien préparés par l’État sont présentés comme des amortisseurs susceptibles de limiter l’ampleur des chocs sur les marchés, en particulier sur les biens essentiels. Un autre facteur joue un rôle clé dans la maîtrise des prix. Les carburants. Les prix du gasoil et de l’essence sont restés quasi constants, malgré une hausse enregistrée, lors du dernier ajustement des prix maxima affichés à la pompe (PMAP). Dans une économie où le transport pèse sur la formation des prix, cette stabilité énergétique contribue à contenir les coûts de production et de distribution. L’effet est particulièrement important pour les denrées alimentaires, très fortement pondérées dans le panier de l’IPC.

Décélération

À cet équilibre s’ajoutent des éléments de confiance. Les appuis extérieurs, les programmes de soutien et les reconnaissances internationales ont contribué à stabiliser les anticipations des acteurs économiques. Certes, la période de crise a occasionné des épisodes spéculatifs ponctuels. Mais, dans l’ensemble, le cadre reste favorable à une inflation contenue et à des prix relativement stables sur les produits clés de consommation. Les enquêtes de conjoncture, elles, racontent une autre histoire. Elles font état d’un pessimisme parmi certaines entreprises, largement attribué aux récents événements socioéconomiques. Un ressenti classique en période d’incertitude, où les anticipations se dégradent plus vite que les fondamentaux ne se retournent. Car, sur le terrain des chiffres, l’IPC calculé par l’INSTAT indique une décélération progressive de l’inflation en 2025, de 9,5 % en janvier à 7,2 % en novembre, portée notamment par la stabilisation des prix alimentaires. Dans ce contexte, les projections issues d’un modèle économétrique situent l’inflation de fin d’année entre 7,0 % et 7,4 %, pour une moyenne annuelle comprise entre 7,6 % et 8,0 %. Ces estimations concordent avec les prévisions de la Banque centrale et alimentent le cadrage macroéconomique de la Loi de finances initiale. L’INSTAT et le ministère de l’Économie et des Finances maintiennent d’ailleurs une anticipation de 7,6 % d’inflation annuelle pour 2025, une perspective partagée par la Banky Foiben’i Madagasikara. En filigrane, une distinction s’impose. Les anticipations des entreprises mesurent un climat et un sentiment économique. L’IPC, lui, mesure l’évolution réelle et observée des prix. En 2025, malgré les secousses de septembre, ce sont les données qui, pour l’heure, plaident pour une inflation maîtrisée.

Antsa R.

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