
Le ministère de l’Education nationale vient de lancer la sentence sur le cas de maltraitance effectuée hier sur des élèves d’un institut sis à Anjanahary.
Le ministre de l’Education nationale Paul Rabary l’a dit avant hier dans sa publication via son compte facebook. Des sanctions vont être appliquées à l’école et à la surveillante générale qui a violenté une étudiante. «Les mesures pourraient être le retrait de l’autorisation d’enseigner de l’enseignante et de l’autorisation d’ouverture pour l’école » pouvait-on lire dans cette publication. Propos tenus par le ministère de l’Education nationale. Car suite à une descente sur terrain effectuée par le ministre Paul Rabary et une délégation du MEN auprès dudit institut hier (durant laquelle des entrevues ont été effectuées par le ministre et les responsables auprès de l’école ainsi qu’avec la jeune fille qui a subi la fureur de son enseignante) la sanction a été levée : retrait de l’autorisation d’enseigner pour l’enseignante et retrait de l’autorisation d’ouverture pour les niveaux lycées et préscolaires pour l’institut.
Les causes. Le ministre Paul Rabary a présenté différents arguments pour défendre sa position. En effet, outre « l’état insalubre des infrastructures », le ministère a également déploré« l’absence de programme pédagogique » au sein dudit institut. Sans parler de la « fréquence de violences subies par les élèves » a-t-il fait savoir. Le ministre a toutefois affirmé que l’éducation présente encore beaucoup de lacunes dans la Grand Ile et que beaucoup d’efforts restent à faire pour y remédier. « Les instituts et écoles devraient toutefois disposer des minima requis aussi bien au niveau des infrastructures que dans la pédagogie, ou encore la manière d’éduquer s’ils veulent donner une certaine liberté aux élèves et étudiants » a-t-il enchéri.
Sacrifiés. Il y a certes eu une « bavure » dans les faits et gestes de l’enseignante et certes, il faut appliquer une sanction servant de modèle pour les autres établissements et enseignants concernés par le même fait.Mais la décision du ministère de l’Education nationale de retirer l’autorisation d’ouverture à l’institut n’est-elle pas un peu trop « zélée » ? En effet, en plus de sanctionner l’établissement, cette mesure sanctionne surtout les élèves ainsi que leurs parents à changer d’institut. Les élèves sont en effet, sacrifiés, surtout ceux qui ont commencé leurs études depuis le niveau préscolaire. La portée de cette décision a-t-elle été réfléchie avant qu’elle ait été prise ? La sanction en vaut-elle la peine ?
José Belalahy