L’Institut pasteur de Madagascar a célébré son 120e anniversaire hier, en présence d’éminents chercheurs et de hautes personnalités issues du secteur, dont notamment, le Directeur général de l’Institut Pasteur de Paris, Pr Stewart Cole, qui s’est déplacé spécialement pour l’occasion.
Charlotte Ndiaye, Représentante résidente de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Madagascar ; ainsi que le ministre de la Santé publique, Mamy Lalatiana Andriamanarivo ont également rehaussé de leur présence la célébration d’hier. Depuis 1961, l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) a intégré le réseau international des Instituts Pasteur, qui compte actuellement 33 Instituts Pasteurs dans le monde. Selon le Pr Stewart Cole, l’IPM constituerait une pièce maîtresse du réseau international des Instituts Pasteur. « Nous avons contribué à renforcer le système de santé publique malgache et nous allons continuer de le faire, notamment en ce qui concerne la vaccination ; et les recherches concernant les maladies qui constituent encore un fléau pour la santé publique : le paludisme, la tuberculose, etc. »La cérémonie de la célébration des 120 années d’existence de l’IPM a été entre autres, marquée par des journées scientifiques, ainsi qu’une exposition relatant ce siècle d’histoire de l’IPM et ses réalisations majeures.
Collaboration. Par ailleurs, l’IPM a toujours été un partenaire privilégié pour le Ministère de la Santé publique (MSP), depuis la convention en 1961, où il a été placé sous le haut patronage du MSP. Pour ne parler que de la récente flambée de l’épidémie de peste, durant laquelle, cet établissement scientifique a été un partenaire privilégié du MSP et de l’OMS pour la compréhension, le diagnostic et l’endiguement de cette épidémie dans la Grande Ile. André Spiegel, Directeur général de l’IPM a d’ailleurs confirmé cela dans une interview : « L’IPM est fier d’avoir pu contribuer à la maîtrise de l’épidémie de peste, de par ses recherches qui ont permis de mieux la comprendre en diagnostiquant et analysant les cas au fur et à mesure qu’ils ont été déclarés et surtout en recherchant les causes de cette résurgence intense de l’épidémie, à la croisée du scientifique et du social. » L’IPM a d’ailleurs été créé en 1898, à laquelle le premier cas de peste a été diagnostiqué dans la Grande Ile, le 24 novembre 1898 plus précisément.
Neuf unités de recherche. L’IPM emploie actuellement 550 travailleurs, dont 95% de Malgaches. 550 employés répartis dans neuf unités de recherche et 10 centres et laboratoires nationaux et internationaux. Les principales maladies étudiées dans ces centres de recherche sont : le paludisme, la tuberculose, la peste, la grippe, la polio et la résistance aux antibiotiques, etc. Par ailleurs, l’IPM constitue depuis toujours une référence en matière d’analyses biomédicales, de vaccinations internationales ; mais aussi en ce qui concerne la surveillance des risques liés à l’hygiène alimentaire et à l’environnement.
Luz Razafimbelo