Le laboratoire d’hygiène des aliments et de l’environnement auprès de l’Institut Pasteur de Madagascar a été doté de deux machines pour détecter les polluants indésirables et des métaux lourds dans l’eau.
Innovation. L’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) dispose désormais de deux nouvelles machines permettant de détecter la présence d’éléments nocifs à la santé dans l’eau. La dotation de ces équipements entre dans le cadre de l’activité Wash-Quality, composante du projet RISE financé par l’Agence Américaine pour le développement international (USAID) dont la visite inaugurale s’est tenue hier au siège de l’IPM. L’objectif étant de surveiller la qualité microbiologique et chimique des eaux de consommation en milieu communautaire et dans les centres de santé. En effet, l’accès durable à une eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène protège les enfants contre les maladies courantes d’origine hydrique, réduit le retard de croissance et est essentiel à la qualité des soins. Ce projet a également bénéficié de l’appui du ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, pour la mise en œuvre des prélèvements et des mesures sur site à travers les directions régionales. Ces deux nouvelles machines permettent d’analyser les anions potentiellement présents dans l’eau notamment les nitrites, nitrates, chlorures, fluorures, bromures phosphates et sulfates. Les métaux lourds notamment le nickel, arsenic , cadmium, mercure et chrome pouvant avoir des conséquences sur la santé sont également détectés par ces machines.
Eloignement
Des échantillons ont été déjà récoltés dans 500 points d’eau à travers les 13 régions du pays, selon le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, Fidiniavo Ravokatra. Ces équipements permettent également de confirmer les analyses sur terrain. C’est notamment le cas lorsqu’il y a de nouvelles constructions dans les zones rurales ou enclavées afin d’améliorer l’accès à l’eau potable saine et nécessaire en particulier au niveau des centres de santé de base. Certaines zones sont couvertes par la JIRAMA et certaines sont prises en charge par le privé. Ce dernier œuvre surtout dans les zones éloignées dépourvues des machines à la pointe de la technologie pour l’analyse des eaux.
Narindra Rakotobe