Partira ou partira pas, Haja Ranjarivo, directeur de l’OMDA sur la sellette, se trouve dans une démonstration d’hostilité entre le ministère de la Culture et le syndicat des artistes. La fronde est lancée.
Le torchon brûle entre le ministère de la Culture et les artistes membres et affiliés à l’Office Malgache du Droit d’Auteur (OMDA) depuis hier. Un récent communiqué officiel, suite au conseil des ministres du 2 février, a mentionné le remplacement de Haja Ranjarivo, le directeur sortant.
La réaction des artistes comme Rossy, le roi du « tapôlaka », ou Samoela, le monsieur chanson à textes, a été des plus virulentes. Ils mentionnent également que la majorité des artistes affiliés à l’OMDA sont derrière eux.
Ces derniers accusent le ministère de faire un forcing pour la nomination d’un ou d’une future dirigeante de l’office. Pourtant, ils estiment qu’ils ont un avis à considérer puisqu’ils sont les plus grands actionnaires de cette entité.
Au train où vont les choses, la situation risque de s’envenimer. Parce que chacun veut camper sur ses positions. D’autant que le syndicat des artistes promet de riposter. À le croire, jusqu’à appeler en ultime recours l’arbitrage du président de la République, Andry Rajoelina.
Depuis quelques années, Haja Ranjarivo, qui semble maintenant se résigner sur son sort, est devenu un « homme à abattre ». En un peu plus de cinq ans, il essuie une deuxième tentative de remplacement à la tête de l’OMDA. Une société assez solide financièrement, malgré la vétusté de ses locaux.
Déjà en 2001, son chiffre d’affaires aurait avoisiné les 180 000 000 millions d’ariary. Une rentabilité à ne pas minimiser. Et qui pourrait aussi être la trame de fond de ce bras de fer entre les artistes et le ministère de la Culture.
À en croire les arguments des artistes, ils veulent une personne en qui ils ont entière confiance pour gérer l’office et surtout les royalties. Tandis que le ministère a l’air de prôner le changement nécessaire dans la continuité.
Maminirina Rado
