Les frais des traitements médicaux des maladies des reins sont trop coûteux pour les Malgaches. Pourtant, ils n’ont pas trop le choix s’ils veulent vivre.
Malgré la gravité de la maladie de ceux qui souffrent de l’insuffisance rénale, les séances de dialyse ne sont toujours pas à la portée de tous. En fait, cette séance consiste à nettoyer par des matériels médicaux (très coûteux) le sang d’un patient souffrant d’une insuffisance rénale, d’une façon obligatoire, si celui-ci tient encore à la vie. D’après le Pr. Lova Randriamanantsoa, Chef du Service Réa-Néphrologie au sein de l’hôpital HJRA Ampefiloha, cinq patients sur cent seulement ont les moyens de passer ces séances. En effet, une seule d’entre elles coûte à peu près 200 000 Ar, soit 1 000 000 Fmg. Or, un malade doit obligatoirement en subir 12 séances par mois. Et une fois qu’il ait accepté de le faire, le traitement doit être à vie, jusqu’à ce que son sang soit complètement net. Dans ce cas, le patient en question doit fournir au moins 2 400 000 Ar par mois, l’équivalent de 12 000 000 fmg. Ainsi, les 95 restants des cent personnes considérées en dessus, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas cet argent, sont contraints de mourir, puisqu’il faut vraiment le faire pour espérer une guérison. Pourtant, à cette énorme dépense s’ajoute également le coût des quelques médicaments qui devront obligatoirement accompagner les séances.
12 générateurs d’hémodialyse. Avec le faible pouvoir d’achat des Malgaches, le fait de pouvoir effectuer des séances de dialyse à tous ceux qui souffrent de l’insuffisance rénale est donc automatiquement considéré comme un grand luxe que la plupart des Malgaches ne peuvent pas s’offrir. C’est pour cela en quelque sorte que ceux qui cherchent de l’aide à travers les SOS santé se font de plus en plus nombreux, surtout avec la crise qui a trop longtemps perduré. Et c’est pourquoi le Rotary International, par le biais du Rotary Club Tsimbaroa, et celui de Cannes (France), en partenariat avec le Global Medical Center Madagascar, ont offert 12 générateurs d’hémodialyse, accompagnés de 1 000 pièces de rechange et de consommables, à deux centres hospitaliers de la capitale, notamment l’hôpital Befelatanana, et l’HJRA Ampefiloha, dont six par établissement, pour leur service néphrologique respectif. La cérémonie de remise officielle de ces appareils aux deux CHU suscités a eu lieu le samedi dernier à l’Amphithéâtre de l’HJRA.
Arnaud R.