
Nous n’en sommes pas encore aux crues, les vraies, mais les premières grandes averses de la saison ont déjà été à l’origine de bien des désagréments pour les habitants de la capitale.
Avec l’arrivée de la nouvelle année, la pluie se fait également plus insistante ces trois derniers jours. D’après les prévisions météorologiques concernant les mois de novembre 2016 à février 2017, fournies début décembre par le service des adaptations aux techniques de pointe de la direction générale de la météorologie, « des précipitations abondantes pouvant entrainer des crues de rivières et des inondations sont à craindre ce mois de janvier 2017 dans les ex-provinces d’Antananarivo et de Toliara, ainsi que dans les régions Boeny, Betsiboka, Melaky, Amoron’i Mania, Haute Matsiatra, Ihorombe et la partie Sud de la région Atsimo-Atsinanana ». Ces pluies quotidiennes de ce début d’année dans les régions centrales annoncent donc la couleur !
Dangers. On s’en rappelle, la saison pluvieuse d’il y a deux ans a été particulièrement meurtrière et causant de nombreux dégâts matériels en raison des fortes précipitations qui ont eu raison des murs de soutènement dans de nombreuses localités à Antananarivo et de certaines digues autour de la capitale. Eboulements, glissements de terrains et autres inondations sont ainsi à craindre cette saison. La vigilance est particulièrement recommandée afin d’éviter les accidents. Les murs de soutènement montrant des signes de fragilité et les terrains en pente surplombant des habitations, sont à surveiller de près afin d’éviter le pire si jamais ils venaient à s’affaisser.
Dalles. Les semaines à venir seront probablement pluvieuses. La saison pour les Tananariviens de renouer avec les désagréments dus aux montées des eaux qui inondent les rues de la capitale. Scènes devenues banales mais toujours aussi difficiles à vivre pour la population, et qui représentent, par ailleurs, des dangers pour les usagers, piétons ou automobilistes, dans la mesure où les eaux cachent les canaux dépourvus de dalles de couverture, laissant à la place des trous béants pouvant parfois aspirer des passants avec les torrents qui s’y engouffrent. De telles infrastructures défaillantes à cause, entre autres, des déchets et des constructions illicites qui les bouchent, ont malheureusement, déjà causé des décès par le passé. Des décès qui auraient peut-être pu être évités.
Hanitra R.