
« Maintenant, on est pareils, vous êtes comme nous ». La remarque est celle des 4’mis marchant sur le boulevard de l’Europe, avant-hier, à la vue des nombreux sinistrés entassés dans des tentes. Les 4’mis se moquent ainsi de ces sinistrés, devenus sans abris depuis les inondations qui ont rendu inhabitables leurs logements. Bien évidemment, ces sinistrés ne sont pas des 4’mis, mais la vue de leur situation amuse les 4’mis, véritables sans abris à longueur d’année. Eux aussi bénéficient de temps en temps des rations alimentaires remises par des donateurs. Les conditions de vie des sinistrés sont dures, non seulement du fait de la promiscuité et de l’absence totale d’intimité, mais également en raison de la difficile organisation de leur quotidien. Nombreuses sont les mères de famille contraintes de cesser de travailler car ne pouvant pas laisser le peu de biens qu’elles possèdent, ni leurs enfants, sans surveillance. Une situation qui les rend encore plus vulnérables, sachant que ces familles ne roulaient déjà pas sur l’or avant le sinistre. Outre les difficultés d’ordre alimentaire, les dons remis par le BNGRC et autres donateurs étant loin de suffire, leur santé figure également parmi les préoccupations des sinistrés. Des médecins assurent régulièrement des consultations auprès des sites d’hébergement afin de leur assurer un accès aux soins et d’éviter la propagation des maladies.
Hanitra R.