
La rencontre entre la direction générale de la Jirama et l’inter-syndicat des employés de cette entreprise, qui a eu lieu hier à la salle de conférence de la Jirama à Ambohijatovo, est vouée à l’échec.
Les deux parties n’ont pas pu trouver un compromis face aux doléances de ce dernier. Rappelons que l’inter-syndicat a dénoncé un licenciement abusif notamment des délégués syndicaux au sein de la Jirama. Un délégué syndical a été récemment renvoyé malgré le refus de l’Inspection du Travail. Cette dernière a mis ensuite une lettre de mise en demeure à l’endroit du directeur général de la Jirama le 21 novembre 2018 afin de régulariser sa réintégration. Mais de son côté, la direction générale ne revient plus sur sa décision compte tenu du fait que toutes les procédures légales de licenciement ont été respectées, selon ses dires. Du coup, l’inter-syndicat a menacé de faire une grève générale après le jour de l’élection présidentielle, soit jeudi prochain.
Principe. En effet, « notre mouvement n’a aucun caractère politique mais c’est juste une revendication syndicale. Nous ne voulons pas ainsi perturber le déroulement des élections en tant que citoyens car c’est une phase décisive pour l’avenir de Madagascar. En outre, il s’agit d’un différend collectif car nous défendons le principe concernant l’abus de licenciement à l’encontre des délégués syndicaux et non une personne. Et malgré le fait que l’Inspection de Travail ait refusé le renvoi de notre collègue, la direction générale ne veut pas entendre cette décision alors qu’elle a été bien notifiée le 31 octobre 2018 avec un accusé de réception, soit dans le délai de 45 jours exigé par la loi. C’est un non-respect de la réglementation en vigueur », selon les explications des membres de l’inter-syndicat de la Jirama. Par contre, les deux parties ont convergé sur un point commun concernant les procédures de licenciement des employés. Cela doit se faire selon les procédures disciplinaires et au cas par cas, tout en ne défendant en aucun cas les voleurs ou les agents ayant effectués des détournements d’argent.
Silence de l’administration. Et de son côté, la direction générale a souligné qu’elle n’a été notifiée de la décision de refus de licenciement de cet employé que le 8 novembre 2018, et ce, par voie d’un huissier, soit au-delà des 45 jours. Une décision administrative n’entre en vigueur qu’après avoir rempli la formalité de publication, et/ou de notification exigée par la loi. Et le silence de l’administration à l’issue d’un délai imparti par la loi vaut acceptation. C’est pourquoi la direction générale de la Jirama ne veut plus revenir sur sa décision. En outre, elle évoque que ce n’est qu’un conflit individuel.
Navalona R.