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dimanche, juin 8, 2025
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Interdiction d’exportation de zébu : Panique du côté des opérateurs et des bailleurs de fonds  

L’abattage doit suivre les normes de traçabilité.

La protection du cheptel bovin et la lutte contre les vols de bovidés  s’avèrent une nécessité, mais cela ne doit pour autant   constituer un blocage pour les bonnes initiatives.

Le Conseil des ministres du 31 janvier dernier a notamment adopté un décret portant interdiction de toute exportation de zébu sur pied ou viande. Le communiqué publié sur le site de la Présidence ayant été très court et  sans précision sur un sujet qui est pourtant très sensible, la nouvelle a tout de suite fait l’objet de commentaires de tout genre, notamment dans le milieu des opérateurs économiques et des bailleurs de fonds.

Non structurées. L’on apprend même que les bailleurs de fonds se posent des questions sur l’avenir de certains projets si le gouvernement, à travers cette initiative, généralise tout simplement cette interdiction de toute exportation de zébu. « C’est une bonne initiative dans la mesure où elle vise probablement la protection de la filière bovine, mais si elle est généralisée, elle peut nuire à des projets de relance  du secteur », explique un opérateur. Une manière de dire que l’interdiction doit concerner uniquement les exportations non structurées. En effet, on sait sur ce point qu’il existe à Madagascar des unités d’abattage qui s’y contentent d’abattre les zébus et de les exporter par la suite sans mesures d’accompagnement.  En tout cas, pour ces opérateurs, le gouvernement doit clarifier cette mesure et faire un maximum de communication  pour éviter toute polémique.

Bovima. En ce qui concerne les unités bien structurées, elles sont plutôt à encourager. C’est sur ce sujet d’ailleurs que les opérateurs et les bailleurs s’inquiètent parce qu’il existe des projets qui bénéficient de financements internationaux, compte tenu de leur importance pour la filière zébu.  C’est le cas, notamment du projet Bovima (Bonne Viande de Madagascar) initié par le groupe SMTP et financé par la Société Financière Internationale (SFI). Il s’agit, en tout cas d’un projet intégré qui se distingue notamment par la traçabilité des viandes à exporter. Financé à hauteur de sept millions USD,  BOVIMA est un projet intégré, puisqu’il concerne l’élevage, l’abattage, le traitement, ainsi que la vente locale et l’exportation de la viande de zébu.  Le parc d’engraissement de BOVIMA s’approvisionnera en zébus et en aliments pour animaux auprès des éleveurs et des agriculteurs locaux. Avec ce que cela suppose de création d’emplois et d’activités connexes. BOVIMA envisage de produire de la viande de zébus pour le marché national et international, notamment en direction des Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, où la demande explose.

Ce genre de projet est d’autant plus à encourager et à protéger quand on sait qu’il implique la population locale. En effet, Bovima achètera les zébus, ainsi que les aliments auprès des agriculteurs et des opérateurs  locaux. En tout 120.000 agriculteurs seront concernés directement par le projet Bovima qui  se trouve à  Fort Dauphin et qui sera opérationnel vers la fin de cette année.

R.Edmond.

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