Prévu de s’adresser à la Nation à 19 heures, hier 13 octobre 2025, le président Andry Rajoelina, déjà exfiltré par un avion militaire français dimanche selon RFI, n’est pas apparu à l’écran de la Televiziona Malagasy (TVM) à l’heure prévue.
Interdit d’antenne
19 heures. Pas d’allocution. Reportée à 20h30, puis à 21h30. Toujours rien. Dès lors, les esprits commencent à se rendre à l’évidence : le président de la République est interdit d’antenne à la TVM. Alors que la rue réclame depuis plus de deux semaines sa démission pure et simple, le message attendu dans cette allocution – qui ne vient toujours pas à 22 heures – est celui de la démission. A entendre les prises de parole sur la place du 13 mai ces deux derniers jours, la rue ne saurait entendre rien d’autre qu’une démission. Mais visiblement, l’écran de la chaîne nationale reste résolument « hostile » à la diffusion de l’allocution présidentielle. Le message prévu d’être diffusé serait-il différent de celui attendu ? Dans tous les cas, toutes les éventualités sont déjà envisagées par le « camp » d’en face, qu’il s’agisse de démission, de constat de vacance de poste, de destitution ou d’un tout autre scénario.
Ce rendez-vous manqué à l’heure prévue, hier, n’a pas tardé à être relayé par la presse internationale, soulignant que le président de Madagascar est introuvable. Mais le fait d’être introuvable ne fait pas de lui un président démissionnaire. Quelle suite à attendre alors de cette situation inédite, alors que la démarche d’une partie des parlementaires à Tsimbazaza de déclencher une procédure de déchéance du président de la République, n’a pas encore pu aboutir faute d’avoir pu récolter, du moins jusqu’à hier soir, la signature des députés du groupe parlementaire IRMAR, majoritaire à l’Assemblée nationale ? La Nation, elle, était restée suspendue à l’intervention d’Andry Rajoelina qui se faisait toujours attendre, car interdit d’antenne…
22h30, l’allocution tant attendue est diffusée en direct sur la page Facebook d’Andry Rajoelina et sur celle de la Présidence de la République. Point de démission.
Hanitra R.