Les internes en médecine ont observé une grève générale sans service minimum. Pour manifester leur mécontentement, ils ont effectué un sit-in dans l’enceinte du CHU JRA hier.
Les internes en médecine persistent et signent. Ils ont observé hier un sit-in dans l’enceinte du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA) pour réclamer l’augmentation de leur présalaire. Cette grève a engendré des perturbations au niveau des malades et leurs accompagnateurs auprès de cet établissement. Le ton est monté d’un cran sur place car ces derniers n’ont pas pu entrer dans l’enceinte de l’hôpital à cause de la fermeture du portail. « Les agents de sécurité ne nous ont pas laissé entrer sous prétexte de sécuriser les lieux à cause de la grève des internes. La majorité d’entre nous sont sur place pour être au chevet de nos proches », s’offusque une garde-malade. Cette grève a également eu des répercussions sur la prise en charge des malades. Les internes représentent au moins 30% du personnel des établissements hospitaliers pourtant ils ne pourront pas assurer le service de garde avec cette grève sans service minimum. « Nous sommes obligés de prendre le relais car les patients sont au centre de nos préoccupations. Le manque d’effectif a des impacts conséquents sur nos jours de repos, mais nous avons le devoir de veiller sur nos patients », selon un médecin auprès d’un centre hospitalier de la Capitale.
Hausse. Les internes en médecine se sentent lésés après l’annonce de l’augmentation des salaires des fonctionnaires en mai par le président de la République. « La hausse de notre présalaire n’est pas une faveur mais un droit. La hausse de 13% de notre présalaire aurait déjà dû être effective depuis le mois de mai. Depuis les gouvernements qui se sont succédé, la hausse du salaire des fonctionnaires se faisait toujours en parallèle avec l’augmentation de notre présalaire et cette revendication n’aurait même pas dû avoir lieu », selon le porte-parole des internes. Ils ont indiqué que cette grève concerne tous les internes en médecine à Madagascar dont le nombre avoisine 800. De l’autre côté , le ministère de la Santé publique a tenu à rassurer que des efforts sont actuellement déployés pour trouver des solutions à ce problème. « Le présalaire est classé au même titre que les indemnités. Il n’est pas classé au même rang que celui reçu par les fonctionnaires », argue à son tour le Directeur régional de la santé (DRS) Analamanga, Dr Lalie Raharimamonjy. Les internes en médecine ont encore prévu de poursuivre leur grève ce jour.
Narindra Rakotobe