
La proposition de loi sur la légalisation de l’Interruption thérapeutique de la grossesse (ITG) a été déposée hier à l’Assemblée nationale. Elle est proposée lorsque la poursuite de la grossesse fait courir un risque grave à la mère ou lorsque le fœtus présente un grave handicap physique ou mental qui rendra son existence difficile ou sa survie impossible. Cependant, la législation actuelle ne permet pas encore aux médecins de pratiquer en toute légalité cet acte médical. Le code pénal dans son article 317 condamne les pratiques de l’avortement, peu importe les causes. « Quiconque, par aliments, breuvages, médicaments, manœuvres, violences ou par tout autre moyen, aura procuré ou tenté de procurer l’avortement d’une femme enceinte ou supposée enceinte, qu’elle y ait consenti ou non, sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 360 000 ariary à 10 800 000 ariary ». Ladite proposition est actuellement entre les mains du gouvernement pour examen.
Consultation élargie. Quant aux risques, l’élue de Tsihombe Masy Goulamaly de marteler que de toutes les façons, le caractère thérapeutique de l’intervention doit avoir fait l’objet d’une consultation médicale préalable. D’après elle, aucun médecin ne risquerait sa carrière en empruntant cette voie. Cette proposition de loi résulte d’une démarche participative et inclusive de diverses entités.
Narindra Rakotobe