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jeudi, juin 5, 2025
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Interventions et clientélisme : Un ministre pointé du doigt

Ce ministre originaire de la partie Sud de la Grande Ile aurait imposé la nomination d’un de ses proches et de ses collaborateurs au niveau de différents services publics.

Un nouvel épisode du feuilleton consacré au Ministère des Finances et du Budget vient de s’ouvrir. En effet, après la grève de contestation du limogeage de l’ancien Directeur Général du Trésor public, les techniciens au sein de ce département ministériel s’insurgent désormais contre l’immixtion d’un membre du gouvernement dans les affaires internes de la Direction générale des impôts. Ce ministre originaire de la partie Sud de la Grande Ile aurait imposé la nomination d’un de ses proches et de ses collaborateurs au niveau des différents services au sein de ce département. Le clientélisme et les interventions de tout genre commis par ce dernier seraient à l’origine des problèmes actuels liés la perception des Impôts sur les Revenus Salariaux et Assimilés (IRSA). Au lieu de percevoir mensuellement, ce haut responsable aurait exigé le paiement des IRSA pour un an. Une pratique considérée par les techniciens du Ministère comme « contraire à la règle et qui risque de freiner les efforts fournis par les entreprises malgaches qui viennent pourtant de traverser une crise sans précédente ». On se demande alors si cette mesure a été prise pour satisfaire les exigences des bailleurs de fonds.

« Super-ministre ». Les techniciens du Ministère contestent également le fait que la vérification de la situation fiscale des entreprises et des investisseurs a été confiée à la Direction du contrôle fiscal. Pourtant, d’après les exigences des bailleurs de fonds, cette tâche devrait être assumée par un Service opérationnel, c’est-à-dire, le Service régional, le Centre fiscal et la Direction des Grandes Entreprises. Ignorer ces principes figurant parmi les conditions imposées par le FMI pourrait porter atteinte à l’acquisition des aides financières. Les « bourdes » commises par ce nouveau « super-ministre » risquent donc de fragiliser davantage le régime en place. Par ailleurs, les techniciens du ministère des Finances et du Budget pointent également du doigt ce membre du gouvernement qui, d’après les explications, « souhaite refaire les mauvaises pratiques qui ont fragilisé l’Administration durant la période transitoire, entre autres, le clientélisme, le népotisme et les interventions ». En tout cas, ce genre de comportement risque d’engendrer une image négative pour le régime Rajaonarimampianina. Le Premier ministre, Jean Ravelonarivo qui se dit soucieux de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit devrait prendre ses responsabilités pour mettre fin à ces pratiques.

Davis R

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