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vendredi, mars 28, 2025
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Interview : Maria Andria « Je crois aux jeunes talents »

mariaStyliste et engagée, Maria Andria programme chaque mois des artistes émergents au Little Hennessy à Ivandry. Sa motivation est de donner un espace d’expression à ces jeunes, dans un contexte malgache pas toujours évident. Interview.

 

Midi Madagasikara : Vous donnez une scène aux artistes émergents, quel regard avez-vous sur les jeunes et l’art aujourd’hui.

 

Maria Andria : Je crois aux jeunes talents Malagasy, c’est pour cela en effet que j’organise différents évènements en collaboration avec d’autres passionnés comme moi. L’optique est de promouvoir les artistes émergents dans le monde de l’Art en général et en même temps la culture Malagasy. Mes projets sont nés d’un constat et d’un besoin, le manque de terrain d’expression et de moyens pour les jeunes artistes tels que moi à l’époque. Contribuer à la réussite de quelqu’un et en même temps faire avancer la Culture de son pays pour moi c’est une grande passion, un honneur. Découvrir de jeunes talents et leur ouvrir d’autre opportunité de collaboration. La richesse de ces échanges, un réel plaisir de partage! J’ai pu constater qu’on n’est plus limité heureusement en ce moment. On a plusieurs lieux culturels qui œuvrent dans ce sens, plusieurs supports d’expression qu’avant et qui sont plus accessibles.

 

 

MM : Etant styliste, quels sont les principaux obstacles qui empêchent les artistes de vivre de leur art ?

 

MR : Un Créateur gagne très peu à Madagascar, le métier de styliste ne fait pas vivre pour le moment. Quand tu carbures à l’Ariary et vu la crise qui se conjugue à toute les classes, on a du mal à faire valoir les mains d’œuvres et la valeur de notre créativité. Les obstacles, j’en ai toute une liste et je pense que je parle au nom de tous les créateurs. Pour vous citer, il y a un manque considérable de formation digne de ce nom, la plupart pour ne pas dire la majorité d’entre nous sont tous autodidactes, de moyen, on vit rarement de notre art. C’est plutôt nous qui amenons notre contribution financière, et donc on est limité dans notre créativité.

Recueillis par Anjara Rasoanaivo

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