Parlez-nous de votre parcours brièvement ?
Tout d’abord, je suis une développeuse web expérimentée. Je travaille en freelance et également dans une boîte informatique ici à Madagascar. Je suis le leader des « Girls Robotika », un club qui est né récemment. Notre objectif est de promouvoir les technologies et la robotique. Pour tout le monde et particulièrement les jeunes femmes.
Dans un domaine habituellement masculin, comment cela se passe pour une femme ?
Je travaille dans un domaine qui est certes habituellement masculin. Je pense que tous les domaines sont ouverts à tout le monde. Pourquoi ? Parce que nous avons tous le même cerveau. Nous avons tous cette capacité de penser, de retenir des informations, d’apprendre… Donc, si on a cette envie d’apprendre quelque chose de nouveau, par exemple les nouvelles technologies, on peut le faire. Les femmes peuvent s’aligner au même niveau que les hommes. Ce n’est pas une barrière d’être une femme.
Quelles sont les principales difficultés ?
Il y a plusieurs difficultés, en tant que femme et en tant que développeur. Premièrement, le métier n’est pas vraiment comme les autres. Cela demande beaucoup de temps, de réflexion, d’intelligence… Il faut travailler sur beaucoup d’algorithmes. J’ai donc suivi un parcours d’informatique en programmation. Ensuite, j’ai été autodidacte, puisque les cours à l’université ne sont pas vraiment révisés et donc « d’actualité ». J’ai ainsi pu découvrir plusieurs langages de codage. Mais je travaillais en même temps et ce n’était pas facile. Faire des recherches, travailler avec d’autres développeurs en ligne, chercher des solutions par exemple sur les bugs… c’est peu dire.
Les métiers liés aux nouvelles technologies sont-il rémunérateurs ?
Le métier de l’informatique et des nouvelles technologies peut faire vivre (rires), avec de la persévérance. Surtout lorsqu’on est freelance.
Maminirina Rado