
Sujet plus que jamais d’actualité en cette période des fêtes de fin d’année, l’intoxication alimentaire figure quasiment chaque année dans les statistiques des incidents durant les fêtes. Raison pour laquelle les professionnels de la santé rappellent l’importance du respect de l’hygiène et de la qualité dans le domaine de l’alimentation. Durant la période de fin d’année en effet, la pratique informelle des activités de traiteur et de gargotier connaît une augmentation difficilement contrôlable. Les autorités sanitaires à travers l’Agence de Contrôle de la Sécurité sanitaire et de la Qualité des Denrées Alimentaires (ACSQDA), s’efforcent d’y remettre de l’ordre en interpellant le public en général et les gargotiers en particulier sur la nécessité, voire l’obligation d’observer les règles d’hygiène et de qualité des produits alimentaires. Ainsi, l’Agence marquera une présence sur le terrain durant la période de fin d’année pour effectuer des contrôles sanitaires auprès des gargotiers. Difficile, cependant, d’être certain que tout le secteur sera contrôlé dans la mesure où le phénomène de l’informel dans le domaine de ce type de commerce explose en cette période de l’année, alors que les opérations de contrôle nécessitent des moyens conséquents à la hauteur de l’étendue du phénomène. Les gargotiers étant visibles à chaque coin de rue et dans tous les quartiers peuplés de la capitale, pour ne citer que celle-ci, ratisser large et procéder à des contrôles systématiques à l’ensemble de ces zones, relève de l’impossible. Toutefois, les autorités sanitaires d’interpeller les consommateurs sur la nécessité de rester vigilants.
Les ménages aussi. Les intoxications alimentaires sont également des phénomènes existants dans les ménages. La préparation des repas de fête en famille ou au sein d’une communauté ne doit pas déroger à la règle : celle de la qualité des produits utilisés et l’hygiène des personnes, des ustensiles et des lieux de préparation de toute denrée alimentaire. Aussi, les repas partagés au sein des familles et dans les diverses communautés, notamment les temples et églises, les associations, etc… doivent avoir respecté les règles d’hygiène et de qualité. « Normalement, les repas collectifs proposés dans le cadre des événements scolaires, religieux, familiaux ou autres, doivent avoir été soumis au contrôle des autorités en charge de cette tâche, mais très peu le sont véritablement et le laisser-aller ne cesse de gagner du terrain », observe un médecin d’exercice libéral. Il y a peut-être un mécanisme efficace à mettre en place sur ce point précis, avec les moyens adéquats pour le faire fonctionner.
Hanitra R.