Les contraceptifs sont gratuits dans les formations sanitaires publiques, pourtant ils sont vendus à 4.000 ariary au CSB II Tsararivotra Ambatofotsy. Le ministre de la Santé publique a effectué une descente sur place pour mettre en garde les responsables concernés.
Le ministère de la Santé publique a reçu des doléances par rapport aux détournements de médicaments dans les formations sanitaires. Ceci concerne particulièrement les contraceptifs. Le ministre de la Santé, le Pr Hanitrala Jean Louis Rakotovao, a ainsi effectué une descente inopinée depuis la centrale d’achats Salama à Anosiala, en passant par la PhaGDis Itaosy jusqu’au CSB II Tsararivotra Ambatofotsy . « Pour ce dernier, les contraceptifs se procurent à 4.000 ariary alors qu’ils sont à titre gratuits », déplore-t-il. Durant cette descente, il n’a ainsi pas manqué de s’entretenir avec les responsables de ce CSB II, et de les rappeler à l’ordre. Il a aussi indiqué dans la foulée qu’aucune tolérance ne serait accordée aux responsables impliqués dans le détournement des médicaments octroyés par l’État dans les établissements publics de santé. Le ministre a également fait le même constat au PhaGDis Itaosy, où il a dévoilé le détournement de fonds dédiés à l’achat des médicaments par le biais du « fanome ». Une enquête préliminaire a été ouverte pour démasquer les responsables de ces actes frauduleux, a-t-on appris.
Gratuit. Les consultations auprès des CSB II sont totalement gratuites. Dans le cadre du renforcement du système de santé à Madagascar, des médicaments sont aussi distribués gratuitement pour le traitement de quelques maladies, comme c’est le cas pour la tuberculose ou encore le VIH. Les femmes enceintes reçoivent aussi des médicaments préventifs du paludisme, et compte tenu du contete sanitaire actuel, les soins médicamenteux de la Covid-19 sont également gratuits. Outre les médicaments et les subventions dédiés à l’achat des médicaments, le ministre a aussi profité de cette descente pour faire un rappel à l’ordre quant à l’utilisation des « motos » distribuées aux formations sanitaires publiques. Il a fait savoir que ces véhicules à deux roues sont parfois utilisés comme « taxi-moto », ce qui est tout à fait inadmissible. Tout comme les véhicules de l’État, ces motos devraient porter des plaques rouges bien qu’elles soient faciles à identifier avec leurs couleurs blanches, toutes de marque « Honda », selon toujours le Pr Hanitrala Jean Louis Rakotovao.
Narindra Rakotobe
