
L’équipe de la FAO et du ministère de l’Agriculture ont frappé fort, jeudi dernier, dans le cadre de la lutte antiacridienne. 800 ha ont été traités en une journée. De leur côté, les paysans affirment que le passage des criquets engendre des pertes considérables sur leurs activités agricoles.
Les agriculteurs craignent toujours l’invasion acridienne, malgré le coup d’arrêt promis par la FAO et le ministère de l’Agriculture, pour cette année. A Tsiroanomandidy, les paysans ont évoqué d’énormes pertes sur leurs récoltes. « Avec le passage des criquets, nous nous attendons déjà à des pertes pour nos activités agricoles. Des pertes qui se font sentir pendant toute une saison. Pour le riz, par exemple, les essaims coupent les tiges. De ce fait, les grains tombent, et nous ne pouvons pas les ramasser un à un. Bref, nous ne pouvons rien faire », ont-ils informé. Pourtant, la FAO affirme que la campagne se déroule sur la bonne voie. En effet, à Amparihibe, à 35 km à l’est de Tsiroanomandidy, une superficie de 800 ha a été traitée avec du chlorpyriphos 240UL. D’après les spécialistes, 1 litre de ce produit peut couvrir 1ha. « Certains criquets meurent à l’instant où les produits sont pulvérisés. D’autres, représentant 20 % de la colonie, ne meurent qu’après 6 heures. Et 18 heures après l’application des produits, il est certain que 95 % des criquets meurent », a expliqué Tsitohaina Andriamaroahina, acritologue de la FAO.
Financements. L’hélicoptère qui s’occupait de la campagne à Tsiroanomandidy, coûte 2400USD par heure de vol, selon les responsables. Cet engin peut faire 6 vols par jour, pour la localisation des essaims et la pulvérisation de produits. Depuis le début de la campagne, 28,9 millions USD ont été dépensés. A l’heure actuelle, 15 millions USD sont encore à trouver pour le programme triennal. Bref, la lutte semble prometteuse, dans l’optique de la FAO et du ministère. Si le coup d’arrêt réussit pour cette année, les agriculteurs n’auront plus rien à craindre pour l’année prochaine. En attendant, certains d’entre eux sont très affectés par les invasions de criquets.
Antsa R.