Les marchés africains gagneront en attractivité en 2020, tandis que les tendances mondiales seront plus que jamais en contradiction avec les intérêts des entreprises internationales. C’est ce qu’a indiqué Control Risks, le cabinet de conseil spécialisé dans la gestion globale du risque, dans son dernier rapport. D’après le Cabinet, de nouveaux acteurs équilibreront le rapport de force des investissements en Afrique, en 2020. Les partenaires traditionnels du développement du continent, comme l’Union Européenne, la Chine et les États-Unis, sont confrontés à une concurrence accrue de la part de nouveaux acteurs, tels que la Russie, les pays du Golfe et la Turquie. « Le populisme, l’activisme, le protectionnisme, les sanctions et les perturbations politiques restent le canevas sur lequel les entreprises tentent de bâtir des marchés et des chaînes d’approvisionnement dans le monde. L’année 2019 ne fut pas facile et la situation se compliquera encore l’an prochain », a souligné Nick Allan, PDG de Control Risks.
Concurrence. D’après ses explications, une plus grande intégration régionale, à travers la Zone continentale de libre-échange africaine et des blocs régionaux comme la Communauté de l’Afrique de l’Est, constitue un contrepoids bénéfique au nationalisme économique croissant dans le reste du monde. Pour les gouvernements africains et les investisseurs étrangers capables de naviguer dans un paysage de plus en plus complexe et compétitif, des opportunités se profilent à l’horizon. « Le récit classique de la rivalité américano-chinoise en Afrique a toujours semblé trop simpliste, mais il est certainement dépassé à présent. L’engagement de la Chine avec l’Afrique est en pleine mutation, les États-Unis rattrapent leur retard et d’autres pays cherchent à étendre leur influence dans un paysage de plus en plus multipolaire. Les objectifs géopolitiques sont soutenus par une vague de financement du développement, créant à la fois des opportunités et de la concurrence pour les acteurs du secteur privé », a expliqué Barnaby Fletcher, directeur associé chez Control Risks. Bref, les partenaires traditionnels du développement sont aujourd’hui confrontés à une concurrence accrue de la part de nouveaux acteurs.
Antsa R.




