Le Gouvernement doit investir dans les infrastructures portuaires, agricoles, routières, hydroélectriques, pour sortir Madagascar de la pauvreté, selon le directeur de l’Agence française de développement, Jean David Naudet. Pour l’heure, la plus grande part du budget est encore allouée au fonctionnement.
Madagascar est sous aidé par rapport à la taille de sa population et son niveau de vie. Les bailleurs de fond sont conscients depuis longtemps des besoins urgents de la Grande Ile, surtout au niveau sanitaire et social. Tels étaient les premiers constats évoqués lors de la conférence sur l’aide publique au développement, cas de Madagascar, animée par le directeur de l’Agence française de développement (AFD) à Madagascar, Jean-David Naudet, organisée avec la 11e promotion du CEDS (Centre d’études diplomatiques et stratégiques). A noter que cette intervention s’inscrit dans le cadre des débats organisés au sein du CEDS sur les investissements équitables et fait suite à la conférence du Dr. Tanaka Akihito, président du JICA à Madagascar sur le thème : « Coopération des deux pays insulaires à l’ère de l’indopacifique ».
Changements. Même si les aides publiques au développement sont moindres par rapport aux besoins, leur allocation optimale pourrait aboutir à de bons résultats, d’après les propos du représentant de l’AFD. Ce dernier a soutenu que « l’un des moyens durables à envisager afin de sortir Madagascar de la pauvreté demeure l’investissement public dans les infrastructures stratégiques (portuaires, agricoles, routières, hydro-électriques, etc.). Or, l’Etat malgache consacre l’essentiel de son budget à ses dépenses de fonctionnement ». En effet, la question se pose encore si Madagascar doit emprunter plus ? Pour sa part, Jean-David Naudet affirme que notre pays doit emprunter mieux et raisonnablement. Plusieurs possibilités s’offrent à l’administration de la Grande Ile pour financer ses investissements dans ces grandes infrastructures, dont l’aide publique au développement ou encore le Partenariat Public Privé… Toutefois, quel que soit l’outil de financement utilisé, Madagascar pourra toujours compter sur le soutien de ses partenaires publics et privés, venant de l’extérieur, tant que la confiance est présente. Le directeur de l’AFD de préciser que cette confiance s’évalue à partir des appréciations du FMI sur l’environnement macroéconomique malgache, du climat des affaires à Madagascar, selon les syndicats patronaux et les chambres de commerce et enfin sur le potentiel du pays en matière de ressources humaines et naturelles. Bref, Madagascar peut aisément sortir de la pauvreté, si une stratégie de développement efficace est mise en place avec des investissements stratégiques adéquats. L’ensemble des amis de Madagascar est prêt à accentuer son soutien à ce pays à fort potentiel parce que tout est question de confiance.
Antsa R.