Midi : Vos réactions par rapport au discours du président de la République à Iavoloha ?
MO : « C’était un discours d’un « raiamandreny » qui cherche l’apaisement à travers la réconciliation nationale. C’était également un discours bilan. Le président de la République a énuméré les réalisations de son régime dont les élections reconnues par la communauté internationale, l’adoption des lois sur la Décentralisation et la Haute Cour de Justice. Et enfin, c’était un discours programme. A ce propos et en ce qui concerne mon département ministériel, nous avons jeté la base juridique de la Décentralisation. Il est temps de réaliser des activités qui ont des impacts sur l’économie et le social. »
Midi : Quelles activités entendez-vous alors réaliser ?
MO : « Nous allons élaborer ce mois de janvier une politique nationale de l’immigration. Cette politique nous permettra de sectionner les étrangers qui viennent à Madagascar. Nous avons besoin de vrais investisseurs. Halte aux investisseurs qui investissent dans les petites épiceries et dans le tourisme sexuel. Cette politique nationale d’immigration permettra également de lutter contre le terrorisme international. Ce qui était arrivé à «Charlie Hebdo » pourrait se produire à Madagascar. »
Midi : On vous accuse de courtiser les députés pour voter la loi sur le statut particulier d’Antananarivo. Qu’en dites-vous ?
MO : « Je viens d’effectuer tout à l’heure (hier) une descente dans les bas quartiers de Tana, à Ilanivato et à Ambilanibe. Sur le terrain, j’ai constaté trois problèmes : inondation faute de canaux d’évacuation, défaillance des Chefs de Fokotany qui ne font pas le rapport de leurs activités et constructions illicites. A ma connaissance, ces problèmes sont dus au fait que les habitants et les responsables au niveau des Fokontany sont loin des instances de décision. Si on a élaboré le projet de loi sur le statut particulier de Tana, ce n’est pas pour le diviser politiquement. C’est une réforme administrative et économique. Les mairies d’arrondissement qui auront leur autonomie administrative et financière seront plus proches de la population. Mon département ministériel a organisé des rencontres pour sensibiliser les gens sur cette réforme. On a déjà rencontré des politiciens, des gens de la société civile et des urbanistes. On a également rencontré des députés de la région Analamanga, des députés HVM, les députés TIM de la Capitale et des responsables des 192 Fokontany d’Antananarivo. L’objectif n’est pas de soudoyer qui que ce soit, mais de s’enquérir des critiques et remarques constructives pour pouvoir améliorer le projet de loi. »
Recueillis par R. Eugène