La production agricole dans la Basse Mahavavy affiche un net essor, depuis la construction des infrastructures d’irrigation, financée par l’Union européenne. L’ambassadeur Antonio Sanchez-Benedito a fait une descente sur les lieux, le 22 octobre dernier.
La production de riz et de sucre est en forte hausse sur la plaine de la Basse Mahavavy, région Diana. Cette évolution est due, non seulement à l’amélioration des techniques agricoles, mais également à l’extension des surfaces cultivées possible grâce à la réhabilitation des infrastructures hydro-agricoles, dans le cadre du projet MAPS. Pour une durée de 4 ans, ce projet appuyé à hauteur de 4,685 millions d’Euros par l’Union européenne, est mis en œuvre depuis 2013. Il vise, entre autres, à améliorer la capacité d’exportation de sucre de la Grande Ile, vers les pays européens. D’après les planteurs sur les lieux, le périmètre de la Basse Mahavavy ne disposait pas de la quantité d’eau nécessaire pour irriguer les 19241ha de champ de canne à sucre et de rizières, depuis près de 30 ans, lorsque les infrastructures hydro-agricoles se sont dégradées. En outre, la désorganisation des structures de gestion du réseau ne facilitait pas la cohabitation entre les deux filières d’activité. « Comme les besoins en eau et le calendrier cultural sont différents, la mauvaise gestion de l’eau ne joue en faveur de ni l’une ni de l’autre. Aujourd’hui, tous ces problèmes sont réglés, grâce au projet MAPS », témoigne M. Tistafety, président de la Fédération des planteurs de canne à sucre.
Développement. Pour la population du District d’Ambilobe et des environs, la réouverture de l’usine de production de sucre, Sucocoma (Sucrerie Côte-ouest Complant de Madagascar), accompagnée par le projet MAPS représente un grand changement au niveau de la vie économique et sociale. Lors de sa visite sur les lieux, l’ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, Antonio Sanchez-Benedito, a noté que l’on remarque déjà une amélioration de la capacité de la région, ainsi que de la productivité pour les associations de paysans. Par ailleurs, outre les impacts sur l’économie et sur le niveau de vie des bénéficiaires, la facilitation de l’approvisionnement convenable de l’usine sucrière, en matières premières, figure également parmi les principaux objectifs du projet MAPS. « Suite à ma visite, je peux émettre une appréciation très positive. Cette descente a été faite car l’Union européenne veut connaître les projets qu’elle appuie, ainsi que les bénéficiaires, afin de savoir comment continuer pour améliorer les projets », a affirmé l’ambassadeur. Bref, on peut espérer d’autres appuis de l’Union européenne, pour les paysans de la Grande Ile, dans le cadre du projet MAPS.
Antsa R.
