Ils se droguent quotidiennement. Lorsqu’ils sont en manque de moyens pour l’achat, ils deviennent des pickpockets. Ce sont ces jeunes d’Antohomadinika qui ont fait parler d’eux dans le quartier. Les plaintes pleuvent à leur encontre et ont poussé la police à ouvrir une enquête. Il n’a suffi que d’une descente pour constater les faits. Le groupe de jeunes délinquants était en train de s’injecter de l’héroïne locale, connue sous le nom de « rôrô ». Une situation de flagrant délit qui a permis à la police de mettre la main sur la bande de jeunes. Ces derniers ont été embarqués et les outils pour la perfusion de drogue saisis pour servir de pièces à conviction au parquet. La prolifération des drogues dures continue d’inquiéter dans les grandes villes du pays, notamment dans la capitale et Tamatave. Les « rôrô » qui sont des mélanges de produits chimiques très nocifs s’achètent à moins de 3.000 ariary. Un prix à la portée des jeunes curieux qui ne savent pas qu’une fois qu’ils en consomment, ils seront embarqués dans une mésaventure pouvant être fatale. Qui est derrière la fabrication de ces produits tuant à petit feu les jeunes ? Une enquête approfondie mérite d’être ouverte puisque sans connaître les sources, il est difficile d’arrêter la prolifération de ce type de drogue locale qui nuit aux jeunes.
D.R