Grandes émotions et beaucoup de désarroi hier à Itaosy, où des écoles privées ont du fermer leurs portes et attendre la vente de leurs biens à cause du non paiement des cotisations à la Cnaps. Selon les directrices de ces écoles, la Cnaps a effectivement émis des lettres de rappel quant au paiement de ces cotisations. « Il s’agit d’un montant de 18 millions Ar, où voulez-vous que je trouve autant d’argent alors que mes recettes ne font même pas la moitié ? » explique alors une des directrices des écoles. La Cnaps a effectivement envoyé des lettres, mais celle-ci n’a pas répondu à ces lettres. La Cnaps a alors fait une saisie de ses biens. Elle a alors porté l’affaire au tribunal. Ouverte depuis 2 ans, son école emploie une dizaine d’enseignants pour tout le préscolaire et le primaire. La directrice de l’école privée L’Amitié, une autre école qui a subi les mêmes traitements, est aussi venue en renfort pour réconforter la victime. « J’ai aussi vécu cela. La Cnaps est venue le 18 février, avec une lettre du tribunal. J’ai pensé qu’il s’agissait juste d’une convocation, mais en fait c’était pour faire une saisie, alors ils ont fait un inventaire de tous les biens de l’école, afin de faire la vente prévue pour aujourd’hui (hier, ndlr) à 9 h. On nous a demandé de payer 24 600 000 ar, comment voulez-vous que nous payons cela ? Nous avons porté l’affaire auprès de la direction nationale du ministère de l’éducation nationale et avons interpellé les autorités auprès du ministère, et il n’y a pas eu de suite » explique-t-elle. En tout cas, les parents d’élèves et les enseignants ont fait corps pour militer contre la vente des biens de ces écoles.
Anjara Rasoanaivo