Dans un contexte de campagne assez particulier, la ministre de la Communication et de la Culture par intérim a pris la décision de fermer deux stations de radio privée. Si l’une se trouve à Ambatofinandrahana, l’autre se situe dans la région Itasy.
« Le ministère vous enjoint de faire cesser, dès réception de la présente, toute diffusion et fermer votre station sous peine de poursuites judiciaires ». Avec ces quelques mots, la Station de Radio Fivoharana 88.2 Mhz, Arivonimamo – Région Itasy et la Station de Radio RFB 103.4 Mhz, Ambatofinandrahana, ont cessé d’émettre depuis ce matin, après avoir reçu une lettre émanant du ministère de la Communication et de la Culture et signé par le directeur général de la Communication. Ces stations de radio appartiennent respectivement à Antoine Rajerison, candidat de l’Association Fivoi aux élections législatives du 29 mai et à Christine Razanamahasoa, ancienne présidente de l’Assemblée nationale et candidate indépendante.
Adversaire de taille
La Radio Fivoharana a, depuis quelques semaines, passé en boucle la campagne d’Antoine Rajerison dans le district d’Arivonimamo. Jouissant d’une cote de popularité qui ne cesse d’augmenter, Antoine Rajerison devient de plus en plus menaçant pour le candidat du pouvoir qui fait face à quatre adversaires de taille. En dehors de Rodin Rakotomanjato, candidat de la plateforme Firaisankina, Andry Rakotondravoavy, candidat IRMAR, a également à faire à Eulalie Yvette Bodosoa et à Tsiry. Dans sa missive, le ministère indique par ailleurs que la station ne dispose ni d’une licence d’exploitation, ni d’une autorisation d’extension de la zone de couverture dans le district de Arivonimamo – Région Itasy.
Dérangeante
À Ambatofinandrahana, ces élections constituent un enjeu spécial pour le régime mais aussi pour Christine Razanamahasoa, excommuniée il y a quelques semaines par la plateforme au pouvoir. En effet, candidate indépendante, Christine Razanamahasoa se trouve très dérangeante pour le régime. Il y a quelques jours, des hauts dignitaires du régime ont été obligés d’effectuer des déplacements jusqu’au district d’Amoron’i Mania, à 5 heures de route d’Ambositra, en empruntant une route en piste, pour affronter Christine Razanamahasoa sur son propre terrain à Ambatofinandrahana. Parmi ces figures, on compte Jean Louis Andriamifidy, ancien directeur général du Bureau indépendant anti-corruption, et Haingo Ravatomanga, présidente nationale de l’association AFF. Et cela dans l’objectif de prêter main forte au candidat de l’IRMAR, Richard Razafindradany.
Activités réglementées
Dans cette ambiance électorale électrique, les décisions du ministère de la Communication et de la Culture ont été tout de suite traînées sur le terrain politique. Néanmoins, dans ses missives, le ministère a fait noter que la loi n’est pas respectée. Conduisant ainsi à ces fermetures. « Les activités relatives à la communication médiatisée notamment en ce qui concerne la radio et la télédiffusion sont des activités réglementées par la loi 2016-029 du 24 août 2016 modifiée et complétée par la loi n°2020-006 du 1er septembre 2020 relative à la Communication médiatisée, la loi n°2005-023 du 26 juillet 2005 portant refonte de la loi n°96-034 du 27 janvier 1997 portant réforme institutionnelle du secteur des Télécommunication et le décret n°94-740 du 22 novembre 1994 modifiée et complétées par le décret n°99-096 du 8 février 1999 fixant le cahier de charges commun aux entreprises audiovisuelles privées », a-t-on indiqué.
Julien R.
Le syndrome du persécuté et la fièvre de l’intemperance sont des pathologies qui ne peuvent incommoder anges et démons de tous les horizons en saison électorale.
Les faits cités par l’article semblent faire état d’ irrégularité administrative ,de manquement de documents.
Compte tenu de la notoriété de la concernée, on est tenté d’ entrebailler la porte du fait accompli ; du fait de s’arroger un passe droit pour mettre en service l’ objet de la mesure ministérielle.
On n’est pas aussi CON que le collabo pour ne pas savoir que ce sont des mesures sélectives de répression gratuite avec des argumentaires montés de toute pièce . Heureusement ces victimes du pervers narcissique Rainilainga vont user de leur bon droit en saisissant les juridictions compétentes . Ce sont des procédés minables de voyous qui ont peur du choix éclairé de la population !