Suite au rejet de la loi qui autorise le statut de légalisation des taxis-motos dans la ville d’Antananarivo, le 31 août dernier, la police a commencé une opération afin d’appréhender ceux qui exercent ce métier clandestinement. En effet, cinq taxis-motos, avec leurs conducteurs ont été saisis par la police, ce matin près de l’arrêt bus d’Ivandry. La police a confisqué les taxis-motos clandestins et a amené leurs conducteurs au poste de police pour interrogation. Les taxis motards et leurs usagers ne sont pas satisfaits de cette décision et pensent que « c’est une mesure arbitraire qui laisse des conséquences négatives sur notre vie quotidienne », raconte Zo, un taxi-motard. « Nous rendons service à beaucoup de personnes, moi , j’ai un client fonctionnaire qui d’habitude se déplace en taxi-moto parce qu’il habite en milieu rural…», ajoute le taxi-motard. La police explique vouloir appliquer la loi et contrôler les papiers des motos. « L’application de la loi se fait pour tous et partout, ces taxis-motards ne sont pas autorisés dans la ville d’Antananarivo, on ne fait que notre travail…», explique un policier en service. Les taxis-motards demandent à l’État de se saisir de la situation. En 2020 une commission stratégique secteur taxi (CSST) a été installée à la Municipalité d’Antananarivo. Ladite commission est l’entité focale de la CUA par rapport aux concertations pour l’amélioration du secteur taxi. Cette commission travaille entre autres dans la lutte contre ces moyens de transport clandestin. « Ces taxis clandestins n’alimentent pas la caisse de la CUA et ne payent pas d’impôt comme les autres activités des transporteurs réguliers, raison pour laquelle la commune effectue une opération d’assainissement.», explique un responsable au sein de la CUA.
Yv Sam