Des efforts ont été entrepris, notamment en matière de dotation de matériels de contrôle, mais l’organisation des contrôles au niveau de l’aéroport international d’Ivato comporte encore des failles.
L’année se termine plutôt mal en matière de contrôle à la sortie de l’aéroport international d’Ivato, avec cette mauvaise nouvelle de la saisie de 170 bébés tortues, en provenance de Madagascar à l’aéroport de Roissy, en France. En somme, et malgré les efforts entrepris en matière de sécurité et de sûreté aéroportuaire, il y a encore un certain nombre de dysfonctionnements au niveau des zones de contrôle de l’aéroport. « Plusieurs lacunes persistent et c’est ce qui explique, ces exportations illicites de marchandises prohibées » estime-t-on dans le milieu du contrôle aérien.
Outils modernes. Et ce, en se posant la question de savoir, pourquoi les trafiquants encore à passer entre les mailles du filet, quand on sait que depuis la présence, de la Société Aéroportuaire de Madagascar qui a repris le relais de la CSPI, le pays s’est doté d’outils modernes et d’un personnel qualifié pour assurer le système de sûreté et de sécurité aéroportuaire. A propos de personnel justement, les employés de la SAMADA ne peuvent jusqu’à présent intervenir à 100% dans les différentes zones de l’aéroport. On n’autorise toujours pas le personnel de la SAMADA à intervenir dans le hall d’arrivée internationale de l’aéroport d’Ivato indique-t-on. Une limitation du contrôle qui peut entraîner évidemment des risques de dérives et de services de mauvaise qualité.
Contrat. Par ailleurs, certains termes du contrat BOT liant l’Etat et la SAMADA ne sont pas respectés. C’est ainsi, par exemple que l’Aviation Civile de Madagascar (ACM) ne laisse pas encore au concessionnaire l’entière responsabilité d’assurer toutes les prestations liées à la gestion des badges d’accès à l’aéroport, depuis deux années consécutives. Et pourtant la SAMADA qui est très bien équipée pour cette attribution en a déjà fait la demande, tel qu’il est stipulé dans le contrat. Même topo pour les compagnies aériennes qui ne se mettent pas également en conformité avec les dispositions sécuritaires prévues par SAMADA. C’est ainsi par exemple qu’Air France ne se plie pas aux règles de contrôle de fret comme cela est prévu dans le contrat, mais a pris la liberté de maintenir son propre système. Par ailleurs, la zone technique d’Air Madagascar n’est pas encore incluse dans le système de contrôle de la SAMADA. Bref, des dysfonctionnements persistent encore et rendent difficile l’atteinte de l’objectif de sécurisation totale de l’aéroport. Une meilleure coordination s’impose pour améliorer le système pour une sûreté et sécurité aéroportuaire à 100% fiable en 2015.
R.Edmond.