
Hantise des bureaux, méconnaissance des lois et règlements, volonté de passer outre les lois et règlements, quelques causes avancées pour expliquer le faible taux de recouvrement fiscal dans le quatrième arrondissement de la Ville des Mille.
Un atelier réunissant des responsables du centre fiscal du IVe arrondissement, des chefs des “fokontany” et responsables des marchés dudit arrondissement s’est tenu à Andrefan’Ambohijanahary, hier. Un événement qui avait pour objectif de sensibiliser les responsables en question sur l’importance de la fiscalité mais également pour les impliquer dans les opérations de perception des impôts. En effet, selon Patrick Rakotoarisoa, chef du centre fiscal auprès du IVe arrondissement « plus de 50% des activités effectuées sont opérées de façon informelle. Constat effectué lors des descentes, opérations de contrôle menées par l’équipe du centre fiscal » d’après toujours les explications du responsable. Avant de donner des explications des faits : « Nous avons constaté qu’il y a un dysfonctionnement dans les opérations de perception des impôts. Des individus prélèvent auprès des ‘fokontany’ et lorsque les agents du centre fiscal viennent sensibiliser au niveau des ‘fokontany’, la population fait montre de réticence ». La hantise des bureaux, l’ignorance des lois et règlements en vigueur et la non-implication des divers acteurs ont été avancées comme causes expliquant la situation fiscale du quatrième arrondissement.
Appréhension. L’atelier organisé hier à Andrefan’Ambohijanahary entend changer la donne. Ce, par l’implication de toutes les parties prenantes dans le processus. « Nous avons invité les chefs des fokontany, les responsables auprès des divers marchés de l’arrondissement pour les sensibiliser sur les démarches devant être entreprises. Nous voulons impliquer tout le monde dans le processus pour une éducation citoyenne et civique de la population » avance Patrick Rakotoarisoa. Une éducation qu’il faut vulgariser dans toutes les régions du pays compte tenu de la portée de la fiscalité dans le quotidien des Malgaches. Si l’éducation est accomplie, il conviendra également de mettre en place un principe de transparence de gestion des impôts. Une garantie pour la population mais également un moyen de les inviter à payer leurs impôts.
José Belalahy