Les routes d’Ivato à Masay ont été le théâtre de plusieurs accidents ces derniers jours, mettant en lumière une cause récurrente et dramatique : l’imprudence des conducteurs de deux-roues, souvent mêlée à la consommation d’alcool. Trois faits divers récents, consignés par les forces de l’ordre, dressent un constat inquiétant sur les comportements routiers à risque.
Le 6 août dernier, en milieu de journée, un scooter Kymco filait à vive allure sur la RN52 en direction de Talatamaty, lorsqu’il est violemment entré en collision avec un véhicule particulier de marque Great Wall. L’accident, survenu à hauteur d’Air Cargo Service à Ivato, a blessé légèrement le pilote du deux-roues, un jeune homme de 26 ans. L’enquête a rapidement établi que ce dernier, non titulaire du permis de conduire et sans assurance, roulait en état d’ébriété. Sa moto, sévèrement endommagée, a été saisie par le poste avancé de la gendarmerie de Mandrosoa.
Quelques jours plus tôt, dans la soirée du 1er août, une collision entre deux motos a secoué la route reliant Ivato à Antehiroka, au niveau de l’INPF. La scène, digne d’un mauvais film d’action, opposait une moto J5 et un scooter Yamaha Jog 4. Là encore, l’alcool est pointé du doigt. Le conducteur du Jog, visiblement ivre, a été placé en garde à vue tandis que l’autre motard, blessé, a été transféré d’urgence à l’hôpital militaire de Soavinandriana. Aucun des deux véhicules n’était enregistré ni assuré.
Plus inquiétant encore, quelques minutes avant le premier drame, un autre accident a eu lieu sur la rocade de Masay. Cette fois, un quadragénaire a heurté un îlot séparateur à pleine vitesse. Lui aussi était sous l’emprise de l’alcool. Grièvement blessé, il a été transporté à l’hôpital Homi de Soavinandriana. À travers ces faits, c’est une sonnette d’alarme que les forces de l’ordre tirent une fois de plus. Trop de conducteurs de deux-roues se croient invincibles, oubliant qu’un simple choc peut bouleverser des vies à jamais. Les routes ne sont pas des circuits, et l’alcool n’a rien à faire derrière un guidon. La recrudescence de ces accidents interpelle aussi sur la nécessité de renforcer les contrôles routiers.
T.M.