L’ambassadeur japonais a déposé une gerbe de fleurs sur la stèle en souvenir de ses quatre concitoyens disparus lors de la guerre en 1942. En effet, l’opération Ironclad du 5 au 7 mai 1942 qui s’est déroulée dans la baie de Courrier de Diego-Suarez démontre que Madagascar était une mini-scène de la Seconde Guerre mondiale.
La menace japonaise était évidente. L’armée nippone, après avoir occupé Ceylan (actuel Sri Lanka) continuait son périple dans l’intention d’envahir la Grande île. De peur que l’Axe (Japon-Allemagne) quadrille le périmètre, l’armée britannique composée d’Anglais, de Sud Africains et de Kenyans ont débarqué à Madagascar.
Le pays du Soleil levant a tenté d’attaquer le port avec des sous-marins le 29 mai 1942, à la suite de l’initiative Ironclad menée par les Britanniques, dans la partie septentrionale de l’Île rouge. En effet, celle-ci avait pour but de stopper l’avancée des japonais qui avaient l’intention d’utiliser la base navale d’Antsiranana, un endroit stratégique du Sud-Ouest de l’Océan Indien. Cependant, les archives témoignent que « le 29 mai 1942, des sous-marins japonais (I-16 et I-20) ont attaqué le port de Diégo-Suarez. L’un d’entre eux a réussi à entrer dans le port et à lancer des torpilles pendant que l’autre a gravement endommagé le HMS Ramillies, un navire de guerre britannique, et a coulé le pétrolier britannique. Les deux membres des équipages des sous-marins de poche ont été traqués et tués par les troupes britanniques … ».
Cette stèle, d’après l’allocution du gouverneur de la Région DIANA Taciano Rakotomanga, « apaise l’esprit de ses quatre soldats, et renforce l’amitié entre les deux pays, à savoir Madagascar et le Japon ». Par ailleurs, le monument édifié il y a deux décennies matérialise en quelque sorte le souvenir du plus grand conflit mondial que la terre ait jamais connu.
Quoique le souvenir soit douloureux, les deux pays essaient d’aller de l’avant. La situation antérieurement déroulée ne sera en aucun cas un obstacle pour une collaboration. De plus, le contexte se révèle différent. Dans la première moitié des années 1940, Madagascar a été occupé par la France vichyste. La population n’avait aucun choix. Cette guerre n’était pas la sienne. À cette époque, l’Empire du Japon se sentant menacé, a signé un pacte avec l’axe en 1940, afin de se protéger d’une éventuelle attaque des Américains. Le monde était en guerre et chacun a agi selon ses intérêts.
À présent, la nouvelle génération souhaite tourner la page sans pour autant omettre ce qui s’est passé il y a 80 ans. Au contraire, les antécédents offrent un enseignement. De ce fait, la résolution de faire cause commune se développe entre le Japon et la Grande Île. Cela s’est manifesté hier, mercredi 10 septembre par la signature de coopération entre l’ambassade du Japon et la région DIANA.
Iss Heridiny