« Chers compatriotes, je vous implore de vous unir à moi dans cet appel urgent. Amplifiez votre voix, interpellez les autorités et exigez un changement concret. Les droits des personnes handicapées sont une préoccupation qui devrait mobiliser chacun d’entre nous. Il nous incombe de lutter collectivement pour instaurer une société plus équitable, inclusive et respectueuse de la dignité de chaque individu. Ensemble, nous pouvons faire la différence ». Des interpellations signées Falihery Razafindrakoto dans une lettre ouverte adressée à tous les Malgaches à l’occasion du 3 décembre, journée mondiale des personnes handicapées. Falihery Razafindrakoto appelle à l’action pour les personnes handicapées. « Il est impératif de réclamer de nouveau un engagement authentique de tous les acteurs impliqués dans le domaine du handicap, ainsi qu’une volonté politique sincère de nos autorités nationales », lance-t-il. Pour lui, la promotion des droits de cette communauté demeure largement insuffisante. La violation des droits des personnes handicapées durant la période électorale est avancée comme exemple. « Lors des récentes élections, malgré les efforts de la société civile, près de 30% des bureaux de vote sont restés inaccessibles, violant le droit fondamental de nombreux citoyens à exercer leur devoir démocratique », déplore Falihery Razafindrakoto.
A côté de la plaque. L’absence de la thématique du handicap tout au long de la campagne électorale révèle un manque de priorisation de ce problème d’après toujours les explications de notre source. Cette dernière soulève ensuite un manque de coordination des efforts pour promouvoir les droits des personnes handicapées en marge de la célébration de la journée mondiale du 3 décembre de cette année. « Le thème choisi par les autorités nationales ne correspond pas au thème international proposé par les Nations Unies », tonne Falihery Razafindrakoto. Profitant de l’occasion, il enchaîne sur la politique nationale du handicap qui serait attendue « depuis presque une décennie ». Un accouchement difficile « malgré quelques gestes improductifs et stériles ». « L’initiative de son élaboration n’a pas réussi à mobiliser l’ensemble des parties prenantes et des partenaires financiers, et l’absence de son financement est prévisible », conclut Falihery Razafindrakoto.
Recueillis par José Belalahy