Bon nombre de personnes s’étonnent que certaines personnalités condamnées dans le passé par la justice et qui se sont « exilées » à l’extérieur du pays sont revenues. Elles réapparaissent en public comme si rien ne s’était passé. En plus, leur faute relevait du droit commun jusqu’à nouvelle ordre (la plupart du temps de détournement de deniers publics) et elles n’ont pas fait l’objet de grâce ni d’amnistie. Le changement de pouvoir semble les avoir absous de leur délit. En d’autres lieux, ces gens-là devraient demander la révision de leur procès faute de quoi on devrait s’attendre au moins à une repentance de leur part avec une promesse de réparation (remboursement des sommes extorquées). Jusqu’ici il n’en est rien, on met tout sur le dos de la politique et l’impunité ne fera que perdurer. « je commets un délit ; je détale et je reviens au prochain reversement de pouvoir ». Ainsi prôner la lutte contre la corruption ne voudrait rien dire, donc la refondation se doit d’y penser parce elle va au-devant de nouveaux scandales. Il y va de la crédibilité de l’Etat de droit tant clamé.
Tous les régimes depuis l’indépendance ont eu leur lot de scandales financiers ayant toujours les coupables impunis. Pendant le 1ere République, il y a eu l’affaire du « Grands Moulins de Dakar », lors de la seconde, on se souvient de l’affaire de la Banque Centrale – Le Calumet- ; pendant la troisième, il y a eu encore celle de la Banque Centrale et ainsi de suite , mais plus les républiques passent plus le nombre de scandales va en croissant et le comble celui des organes anti-corruption aussi.
M.Ranarivao





