La légende du jiu-jitsu, Royce Gracie, est arrivée à Madagascar, mercredi. La fédération malgache de jiu-jitsu est ravie de l’accueillir. Un an après sa constitution légale, l’instance nationale a déjà pu inviter un célèbre combattant. En effet, Royce Gracie a rencontré la presse le jour de son arrivée, pour une interview, tandis que sa rencontre avec les pratiques aura lieu ce dimanche 26 mai au Palais des Sports Mahamasina.
Journalistes : Quelle est votre première impression en arrivant à Madagascar?
Royce Gracie : « Je n’ai pas encore grand chose à dire. Madagascar est un pays magnifique et je le trouve déjà plaisant car il présente de nombreuses similitudes avec le Brésil ».
J : Qu’est-ce qui vous a motivé à venir?
R.G. : « J’ai été convié et je me retrouve ici actuellement. En outre, j’apprécie le voyage, mais c’est une mission de transmettre l’art du jiu-jitsu ».
J : Qu’allez-vous partager avec les combattants malgaches?
R.G.: « Je vais en premier lieu observer et évaluer le niveau des participants. Au cours du séminaire, je vais leur enseigner les techniques de base et ensuite je les initierai à des techniques plus avancées ».
J : Et lors du festival ?
R.G. : « Je ne vais pas y prendre part, mais je vais simplement observer ».
J : Comment avez-vous fait pour vous préparer avant les grands combats auxquels vous avez participé?
R.G. : « Après avoir travaillé dur, je commence à m’entraîner progressivement trois ou quatre jours avant le combat. Le jour J, je ne fais rien de plus. Avant le combat, je vais passer une heure à dormir, car je dois trouver le calme et je sais exactement ce que je vais faire. Lorsque je dois monter sur le ring, c’est mon frère qui me réveille ».
J : Comment trouvez-vous le jiu-jitsu?
R.G. : « Le jiu-jitsu est ce type d’art qui nous procure de la confiance pour diverses situations ainsi que des pensées positives. A propos des ceintures, mon père et mon oncle ont commencé avec les couleurs blanche, bleu ciel et bleu roi. En 1968-1970 au Brésil, le moment où le jiu-jitsu a été tracé pour la première fois avec la diversité des ceintures. Depuis, les pratiquants ont perdu le principe du jiu-jitsu avec les histoires des ceintures. Beaucoup se contentent juste d’avoir les points pour monter de ceinture en ceinture, non pas parce qu’ils maîtrisent l’art ».
J : Un message à l’intention des adeptes malgaches?
R.G. : « Les trois piliers sur lesquels ce sport se base sont la force, l’endurance et surtout la préparation. Le jiu-jitsu est un combat pour le self-défense que ce soit dans la rue ou sur le ring. Comme tous les arts martiaux, le jiu-jitsu n’est pas seulement un sport mais vraiment une protection de soi. C’est mon père qui m’a passé la ceinture actuelle mais depuis sa mort, je n’en ai plus jamais reçu. C’est pour dire que les ceintures n’apportent rien. Il est tout aussi crucial d’avoir une discipline. Si nous ne sommes pas disciplinés, nous ne pourrons pas atteindre notre objectif. Il faut faire un sacrifice ».
Recueillis par Manjato Razafy