
D’aucuns reconnaissent que les conséquences économiques de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 prévalant dans le pays, se font maintenant sentir.
« Des entreprises n’arrivent plus à s’en sortir et sont ensuite obligées de déposer leur bilan en ce moment tandis que d’autres ont dû ralentir leurs activités. Tout cela a des répercussions au niveau des emplois. Force est ainsi de constater que l’économie nationale est paralysée à la suite de cette crise sanitaire», a expliqué le Dr Jean Claude Ratsimivony, le PDG du groupe JCR, qui plus est, le vice-Président du FIVMPAMA (Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy). Du coup, « la relance économique doit être menée de manière plus rapide, et ce, au niveau local, étant donné que les autres pays surtout occidentaux sont encore frappés de plein fouet par la 2e vague de la pandémie de coronavirus », a-t-il poursuivi.
Production spécifique. Rappelons que le président de la République Andry Rajoelina a incité les entreprises à produire localement tous les biens de consommation et les services nécessaires pour satisfaire la demande de la population malgache. Cette dernière est entre-temps sollicitée pour consommer les produits « Vita Malagasy » afin de soutenir les entreprises locales. « J’adhère à cette vision du Chef de l’Etat. En effet, il faut produire et consommer sur place afin de relancer au plus vite l’économie nationale. Ce qui permettra entre-temps aux entreprises locales de maintenir, voire même de créer des emplois. De plus, développer la production spécifique à chaque région compte tenu de la potentialité de ses ressources, qui est inscrit dans les « Velirano » du Président, constitue également un levier de développement de l’économie nationale », a fait savoir le PDG du groupe JCR. Il soutient entre autres, la promotion du tourisme national effectuée par l’Etat afin de faire connaître à la population malgache toutes les destinations touristiques à Madagascar
Obstacles. Mais avant tout cela, il a soulevé que les entreprises locales ont tout de même besoin des mesures incitatives de la part de l’Etat pour se remettre à flot après cette crise sanitaire sans précédent. « Force est de reconnaître que de nombreuses opportunités ont été identifiées dans le cadre de cette crise, pour ne citer que l’expansion des ventes en ligne ainsi que les livraisons à domicile. Des innovations ont été également développées. Cependant, il y a encore de grands obstacles contraignant les opérateurs à développer leurs entreprises ou bien les promoteurs de projet à créer un start-up. Il s’agit de l’accès à l’énergie fiable et abordable ainsi que de l’accès au financement. Le coût de l’électricité de la JIRAMA reste encore très élevé, ne permettant pas aux entreprises d’être compétitives. La grande majorité de leurs dépenses sont constituées notamment de charges liées à la consommation d’énergie et de charges du personnel. C’est une des principales raisons qui empêchent les entreprises naissantes à atteindre une durée de vie de plus de 5 ans alors qu’en Chine, l’électricité est subventionnée pour les nouvelles sociétés créées, sur une période de 5 ans », d’après toujours ce vice-Président du FIVMPAMA.
Il suggère ainsi le développement de l’énergie solaire et le soutien aux entreprises utilisant de lourdes machines qui pourraient être endommagées à cause de l’instabilité de la puissance électrique de la JIRAMA. Par ailleurs, le Dr Jean Claude Ratsimivony a réitéré qu’il ne faut pas se relâcher mais rester toujours vigilant en respectant les mesures sanitaires afin d’éviter la propagation d’une 2e vague de Covid-19 à Madagascar.
Navalona R.