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mercredi, avril 30, 2025
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Jean Jacques Rakotohasy : « Le sport malgache peut aller mieux que maintenant ».

Champion de tennis et surtout étudiant en STAPS à Poitiers, Jean Jacques Rakotohasy a son mot à dire sur le sport actuel.

Midi Madagasikara : « Vous qui êtes un peu en retrait du sport malgache, comment voyez vous le sport en ce moment ? »

Jean Jacques Rakotohasy, joueur de tennis, étudiant STAPS : « D’abord, je suis en retrait plutôt par rapport à la présence physique je pense mais je suis quand même de près le sport malgache via les médias qui y travaillent, d’ailleurs j’en profite pour féliciter les amis journalistes sportifs. D’un point de vue global, on a vu es résultats positifs sur le plan national et international de ces derniers temps en sports individuels et collectifs, mais ce n’est pas suffisant car on sait tous, que le sport malgache peut aller mieux que ça et qu’on a des athlètes talentueux. Nombreux avis sont dits à ce propos par différents acteurs et observateurs du sport malgache. Pour être direct, le sport malgache souffre d’un problème de manque d’attention sur la politique générale de l’Etat. Ainsi il n’est pas prioritaire au regard du gouvernement, sauf en cas d’urgence comme ce qui s’est passé au basket-ball la semaine dernière suite au décès d’un des coachs des équipes étrangères. Et avec ce problème de politique générale de l’Etat qui influe la politique sportive établie par les branches des branches concernées, et malgré l’effort de certains acteurs, on ne peut pas dire que le sport malgache va bien. »

M.M. : « Avez-vous pris votre retraite et visez-vous autre chose ? »

JJR : « Après avoir été champion de Madagascar toute catégorie sur 4 saisons consécutives et des titres dans l’Océan Indien avec mon club formateur à Betongolo et l’équipe nationale malgache, j’ai décidé de partir en France pour continuer ma carrière en France et aussi pour les études. Je joue depuis 3 ans dans l’équipe 1 du Stade Poitevin Tennis Club à Poitiers et je suis en Master à la Faculté des Sciences du Sport de l’Université Poitiers. Je continue de jouer malgré les études et les responsabilités à côté. D’ailleurs j’ai fait les meilleures performances de ma carrière cette saison (la saison française s’est terminée le week-end dernier et repart dans une semaine). Je m’investis dans l’équipe nationale malgache. J’espère monter à -15 au nouveau classement français qui va bientôt sortir ».

M.M. : « Que peut-on apporter pour le sport malgache ? »

JJR : « Ce qu’on peut et surtout ce qu’il faut apporter pour le sport malgache, c’est d’abord la formation des enseignants, coachs sportifs, animateurs sportifs et certains cadres sportifs car c’est vraiment la base. Et après on n’est pas obligé d’envoyer tout le temps des gens à l’étranger. Car beaucoup d’européens et expatriés sont prêts à le faire.

 Une fois que c’est fait, il faut remettre en valeur le sport scolaire et les professeurs d’EPS car c’est incontournable pour la détection pour toutes disciplines et que si on veut que les enfants aiment le sport, il faut agir dans le sport scolaire. En France c’est le cas avec l’UNSS (Union Nationale du Sport Scolaire) et cela marche bien.

Ensuite une fois les sportifs détectés, l’Etat en collaboration avec les fédérations doit s’investir sur la construction des centres fédéraux pour les accueillir et assurer leurs suivis sur tous les plans (entrainement, matériel, diététique, médical…) et surtout les envoyer dans les compétitions internationales.

Parmi tout cela, certaines choses sont déjà faites mais comme je l’ai dit au début, ce n’est pas encore suffisant et ce n’est pas impossible non plus. Tout dépend de la volonté de l’Etat. Les aides internationales ne peuvent pas être forcément financières mais ça peut être des collaborations pour les matériels ou sur l’organisation des compétitions. Il existe des collaborations pour les envois des athlètes en stage aussi. Je félicite déjà la fédération malgache de tennis qui est bien partie sur cette démarche et j’espère que ce sera le cas pour les autres fédérations ».

M.M. : « Avez-vous un message à faire passer ? »

JJR : « D’abord, le premier message que je souhaite faire passer est destiné aux acteurs dans le domaine sport : privilégier la formation et la coopération entre les cadres dans différentes hiérarchies (Fédérations, ligues, sections, clubs…) car les conflits récurrents freinent le développement. Ensuite, le second est adressé aux athlètes pour persévérer et continuer à « travailler dur » car il n’y a pas de magie dans le sport. Tout se prépare à l’entrainement. Et pour finir c’est pour les coachs d’assurer la relève en préparant bien les jeunes entre 10 et 15ans car ce sont nos futurs champions… ».

Anny Andrianaivonirina

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