
« L’Alliance pour la Restauration de la Démocratie (ARD) n’est pas seulement contre une descente dans la rue mais elle est également contre toute tentative visant à renverser le régime actuel qui est pourtant dirigé par un président élu démocratiquement ». C’est ce qu’a déclaré hier le candidat malheureux du second tour de l’élection présidentielle, Jean Louis Robinson. En effet, le numéro Un du parti Avana se dit prêt pour défendre ce régime afin qu’il puisse terminer son mandat jusqu’en 2018. « Et ce, afin que l’on puisse se donner la main pour instaurer un Etat fort, pour relancer le développement économique et pour renforcer la lutte contre la pauvreté ». Au lieu de se lancer dans les polémiques autour du retour au pays de l’ancien président Marc Ravalomanana, Jean Louis Robinson préfère se positionner en réconciliateur. Il convient pourtant de rappeler que la mouvance Ravalo a soutenu la candidature de JLR lors de la Présidentielle. Ce dernier se dit même prêt à jouer le rôle du médiateur aux côtés des chefs d’Eglises membres du FFKM afin de réconcilier le président Hery Rajaonarimampianina et l’ancien exilé d’Afrique du Sud. Le leader de l’ARD, estimant que « Marc Ravalomanana est allé trop loin par rapport à la déclaration qu’il a tenue à Faravohitra… Le pouvoir a donc bien fait de réagir ». « Si le régime n’a pas réagi, son retour aurait provoqué des troubles au pays », a-t-il mentionné. Une déclaration qui se présente comme un véritable clin d’œil à l’endroit de Hery Rajaonarimampianina. La question est donc de savoir si le président national du parti Avana a décidé de couper définitivement les ponts avec l’ancien exilé d’Afrique du Sud.
Davis R