La Cour Electorale Spéciale a du pain sur la planche. Les mémoires en défense du candidat Jean Louis Robinson atterriront aujourd’hui à Ambohidahy. Les Raymond Ranjeva, Hasina Andriamadison, Mamy Radilofe et Hanitra Razafimanantsoa soutiennent que les 300 requêtes déposées par le candidat du « Avana » sont fondées sur des preuves irréfutables. Preuves qui constatent les fraudes massives et bien organisées perpétrées par le camp adverse lors du second tour de l’élection présidentielle et des Législatives du 20 décembre dernier. Ces juristes du candidat présenté par le parti « Avana » persistent également sur la légitimité de leur demande pour le recomptage des voix réellement obtenues pas les deux candidats, la confrontation des procès-verbaux et la vérification contradictoire des bulletins de vote exprimés et non utilisés.
1 sur 18. La CES a commencé à examiner les procès-verbaux dont elle dispose avant même la proclamation par la CENI-T des résultats provisoires du second tour du 20 décembre. Mais, elle a débuté à accomplir sa véritable mission depuis le 4 décembre. En fait, la Cour Electorale Spéciale est là pour juger selon les lois et non pour exécuter. Elle ne doit pas avoir des préjugés. Ses verdicts doivent être pris sur la base des requêtes qui lui sont parvenues. Les textes électoraux dont le code électoral ne lui permettant pas d’ignorer les suspicions des fraudes exprimées avec preuves tangibles par les requérants.
Avenir. La loi du plus grand nombre ne doit pas dominer au sein de cette juridiction spéciale où le candidat Jean Louis Robinson n’a qu’un seul représentant sur les 18 membres de la Cour composée non seulement des magistrats, mais aussi d’enseignant-chercheur, d’administrateur civil…Les membres de la CES doivent faire primer la loi sur leur appartenance politique ou idéologique en statuant sur les contentieux électoraux. Les regards du peuple malgache et du monde entier sont braqués sur Ambohidahy depuis le 4 décembre. L’avenir du pays se trouve entre les mains de la Cour Electorale Spéciale. La stabilité politique dépendra de ses verdicts.
RAJAOFERA Eugène