Le président de l’Assemblée nationale est suspendu de la présidence du parti Leader Fanilo.
Clash au sein du Leader Fanilo, le parti fondé par feu Herizo Razafimahaleo. En effet, le Conseil d’Orientation du parti, réuni en Conseil de discipline le 16 décembre 2015, a décidé de suspendre les membres du Bureau National de Coordination (BNC) présidé par le président de l’Assemblée nationale Jean Max Rakotomamonjy. D’après un communiqué publié aujourd’hui dans certains journaux de la Capitale, cette mesure de suspension a été prise pour manquement aux valeurs et principes du parti, notamment l’Ethique politique, non-respect des textes (statuts et règlement intérieur) et des pratiques au sein du parti et actes préjudiciables à la notoriété du parti. Le Conseil de discipline du Leader Fanilo a décidé que tous les membres du bureau national de coordination suspendus ne sont plus habilités à s’exprimer ou à prendre de décision, de quelque nature que ce soit, au nom du parti. Bref, c’est une sanction. Des indiscrétions ont permis de savoir que la suspension des membres du bureau national du Leader Fanilo a fait suite à la décision de Jean Max Rakotomamonjy de présenter au nom du parti sa femme aux Sénatoriales de la province d’Antsiranana alors qu’elle n’en serait pas membre.
Ligne de conduite. Visiblement, la disparition du fondateur Herizo Razafimaheleo, connu pour son attachement à l’éthique politique, a affaibli le parti Leader Fanilo. Depuis, le parti n’a plus de ligne de conduite claire. Mais le Leader Fanilo a toujours participé aux élections. Il a pu faire élire des maires et des conseillers communaux lors des communales du 31 juillet 2015. Le parti a également présenté des candidats aux dernières Sénatoriales dont une liste dirigée par la femme de Jean Max Rakotomamonjy pour la province d’Antsiranana et une autre présidée par le député de Vangaindrano Razafimily Constance pour la province de Fianarantsoa. Seule la femme de Jean Max Rakotomamonjy est élue. Sauf donc changement, le Leader Fanilo, malgré la sanction de son Conseil de discipline, aura une sénatrice à Anosikely. Tandis qu’à l’Assemblée nationale, le parti a cinq députés au total. Ces cinq députés, malgré leur nombre, ont cependant soufflé le chaud et le froid à Tsimbazaza car si la motion de censure contre le gouvernement Ravelonarivo n’a pas réussi, c’est parce que ces cinq élus ont basculé dans le camp des pro-régime.
R. Eugène
