
Une centaine de pasteurs et évangélistes vont recevoir l’onction auprès de l’église Jesosy Mamonjy à Fianarantsoa dimanche prochain. Cependant, l’événement n’a pas été validé par la majorité du conseil d’administration. Le risque d’un éventuel tumulte n’est donc pas à écarter.
L’onction des pasteurs et des évangélistes de l’église Jesosy Mamonjy se tiendra à Fianarantsoa dimanche prochain. Cet événement n’a pas reçu l’approbation des six autres membres du conseil d’administration, seulement deux ont donné leur accord. De ce fait, se sentant lésés, les six membres en question ont fait savoir par les lois administratives leur mécontentement. Selon eux, la tenue de cet évènement est contraire aux règles régissant les associations cultuelles. Il faut aussi souligner que l’église traverse encore actuellement une période difficile et qu’il serait prioritaire de faire régner l’ordre et l’organisation. S’ajoutent à cela, des responsables au niveau régional et au niveau des districts qui sont contre la tenue de cette cérémonie de consécration car cela ne ferait que souligner la scission au sein de l’église. « L’une des raisons qui a causé les divergences conduisant à la fermeture du siège d’Ankorondrano le 7 février 2021 jusqu’à ce jour est la mise en place d’un bureau informel, non conforme à l’article 18-4.1, régissant les associations cultuelles. Il faut savoir que la consécration de nouveaux pasteurs a un impact significatif sur les finances de l’association (des aides et des indemnités supplémentaires à prévoir), voilà pourquoi il est nécessaire de faire passer cette décision par le conseil d’administration, qui n’a donné aucun accord à ce jour », selon la déclaration d’un responsable au siège d’Ankorondrano.
Procédures. Ceux qui sont contre cette onction ont déjà entrepris de nombreuses démarches comme le dépôt de plainte au niveau de la préfecture de police de Fianarantsoa en date du 17 novembre dernier. À cette plainte, la préfecture de police a déclaré que « les plaintes sont fondées et constituent réellement des causes probables de discorde entre les dirigeants et les croyants ». Si l’on doit se référer aux antécédents enregistrés au sein de la préfecture de police d’Antananarivo, il a été évoqué qu’il est interdit d’effectuer des rassemblements en tout genre jusqu’à ce que l’État ait statué sur le cas de l’église. D’ailleurs, le siège du Jesosy Mamonjy à Ankorondrano est toujours dans l’attente de la décision qui permettra d’ouvrir leur porte après les nombreuses doléances et feuilles de route des croyants.
Narindra Rakotobe